Un garçon de 10 ans avait été très grièvement blessé dans une marina de Nouméa le 25 mai. Quelques jours plus tard, le 29 mai, un pêcheur avait été mortellement mordu par un squale à Belep, à l’extrême Nord de l’archipel.
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L’abattage à court terme d’une vingtaine de requins fait partie d’un plan plus global, qui inclut notamment la pose de filets anti-requins. Le requin bouledogue est protégé depuis 2013 par le Code de l’environnement de la province sud, au même titre que tous les autres squales. Il est classé comme espèce « quasi menacée » par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
De récents essais visant à capturer des squales et à les relâcher au large, de l’autre côté de la barrière de corail « n’ont pas été concluants puisque tous les specimen bagués sont revenus côté lagon », ont déclaré les autorités de la province Sud dans un communiqué. Si les scientifiques ont du mal à estimer la population de requins bouledogues sur le littoral de Nouméa et son agglomération, leur nombre est estimé « important » et « perçu en croissance ».
« Ça pullule ! En dix minutes, j’ai réussi à en compter une vingtaine à proximité du quai », a confirmé à l’AFP Philippe Tirard, ancien chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et auteur de l’ouvrage Requins du Caillou.
Pour Julien Chable, le président de l’ONG Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie, la décision d’abattage des requins « est une action purement politique pour faire retomber les tensions, et qui a été prise sans concertation ». Il appelle les Calédoniens à « changer leurs habitudes », en « arrêtant de jeter les déchets en mer ».
Depuis 1958, on recense quinze attaques de requins mortelles en Nouvelle-Calédonie, dont un tiers depuis 2011.