Le projet Clipssa, une cartographie du changement climatique

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Les conséquences du réchauffement climatique sont nombreuses et n’épargnent pas le fenua. Adapter nos modes de vies et anticiper les catastrophes s’impose progressivement comme un enjeu de premier plan. Pour cela, Météo France, l’agence française de développement et l’institut de recherche pour le développement lancent un programme d’étude commun. Son objectif : comprendre et anticiper l’évolution du climat dans le Pacifique, et pouvoir s’y adapter.

Publié le 11/05/2022 à 11:56 - Mise à jour le 11/05/2022 à 16:09

Les conséquences du réchauffement climatique sont nombreuses et n’épargnent pas le fenua. Adapter nos modes de vies et anticiper les catastrophes s’impose progressivement comme un enjeu de premier plan. Pour cela, Météo France, l’agence française de développement et l’institut de recherche pour le développement lancent un programme d’étude commun. Son objectif : comprendre et anticiper l’évolution du climat dans le Pacifique, et pouvoir s’y adapter.

Anticiper le dérèglement climatique. C’est le mot d’ordre du programme « climat du Pacifique, savoir locaux et stratégie d’adaptation » (Clipssa). Durant les trois prochaines années les chercheurs vont récolter les données climatiques de quatre régions du Pacifique. En plus de la Polynésie, les études porteront sur la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, et le Vanuatu. Le but est de créer des scénarii climatiques les plus détaillés possibles, explique Sophie Martinoni-Lapierre, directrice Interrégionale de Météo-France : « C’est quelque chose de nouveau dans la mesure où aujourd’hui, sur le Pacifique et en Polynésie française notamment, on n’a pas du tout accès à ce type de précisions en matière de projection climatique, donc ça va permettre de répondre à des questions auxquelles on n’arrivait pas à répondre correctement jusqu’à présent. C’est aussi un projet qui doit permettre de mettre à disposition la donnée, pour d’autres chercheurs, pour les bureaux d’études. Ça sera des données qui seront en accès public et gratuites ».

Interview du président de la Fape, Winiki Sage

Les études sont élaborées avec des représentants du Pays. Ces derniers peuvent orienter les recherches selon leurs besoins et priorités, telles que l’accès à l’eau, la santé ou encore l’agriculture. « Il y a un volet du projet qui est consacré aux sciences humaines et qui doit permettre de recueillir les savoirs locaux et de les associer aux données climatiques pour bien travailler sur les impacts », explique Sophie Martinoni-Lapierre. « Ça peut permettre de tester la capacité de développement de certaines espèces de plantes, à partir du moment où on a un modèle de développement qui intègre les données du climat, typiquement la température, les pluies ou l’humidité ».

Le programme bénéficie d’un budget conséquent de 478 millions de Fcfp.

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