« Pour nous, le bilan est plutôt positif, lance Charlotte Esposito, la directrice et fondatrice de l’association Oceania. En 2019, nous avons pu déclencher plus de 49 cas de collision pour un petit peu moins de 300 observations réalisées sur la route maritime entre Tahiti et Moorea. En termes de personnes sensibilisées, on est à plus de 1500 personnes directement sensibilisées lors de nos journées éducatives à bord des navires. »
Depuis 2018, pendant la saison des baleines, l’association place des observateurs de mammifères marins à bord des bateaux qui font la navette entre Tahiti et Moorea. D’abord pour éviter les collisions avec les cétacés, mais aussi dans le but scientifique d’améliorer les connaissances sur le risque de collision en Polynésie française.
« Parce que c’est quelque chose dont on avait du mal à se rendre compte, poursuit Charlotte Esposito. Et là, grâce aux deux éditions de Vigie sanctuaire, aujourd’hui on peut l’affirmer : il y a eu 142 manœuvres d’évitement en deux ans. C’est quand même, je pense, une vraie menace. C’est quelque chose à prendre en considération sur cet axe maritime. »
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L’association, qui mène ses actions avec l’aide d’une dizaine de bénévoles, a pu embaucher deux observateurs de mammifères marins l’an dernier. L’appel à candidatures pour devenir observateur lors de la prochaine saison des baleines sera lancé en fin de semaine sur la page Facebook de l’association.
Et au terme de la saison 2020, « on va écrire une liste de recommandations qui sera dédiée à notre territoire et à nos décideurs pour pouvoir prendre de vraies décisions ensemble sur cette route maritime », conclut la directrice de l’Oceania.