Les années passent et les volumes ne faiblissent pas. Si l’opération avait permis de récolter 19 tonnes l’année dernière, elle devrait en faire autant cette année, vu la valse des camions. C’est que les riverains jouent le jeu, et en profitent pour sortir leurs détritus. Comme mercredi sur la plage de Hitimahana, à Mahina.
Inertes d’un côté, dangereux de l’autre : les déchets sont soigneusement triés avant d’être expédiés à Motu Uta. « On a collecté des bicyclettes, différents déchets qu’on a pu trouver en bord de plage », raconte Eric Kalsbeek, policier municipal au sein de la brigade verte.
« On doit avoir une centaine de sacs poubelle, essentiellement de plastique et d’aluminium, et puis une nouveauté, c’est beaucoup de cadres de vélos, déplore Ludovic Bardoux, le coordinateur des Brigades vertes. La politique du Pays de ces deux dernières années a été de baisser les taxes sur les deux-roues et donc aujourd’hui le prix d’un vélo est très accessible et on constate que tous les vieux vélos se retrouvent dans la nature. Là on doit avoir une soixantaine de cadre de vélos collectés ce matin. »
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Mais les Brigades vertes ne se contentent pas de collecter les pehu. Elles cherchent surtout à impliquer la population et donner à cette action une dimension sociale. Une sensibilisation de proximité qui commence à porter ses fruits.
« De plus en plus de communes, d’associations de quartier s’approprient ce type d’opération, puisqu’il y a maintenant des campagnes de nettoyage régulières un peu partout en Polynésie, se réjouit Ludovic Bardoux. Actuellement, il y en a dans les îles et on les félicite. Grâce aux réseaux sociaux, de plus en plus d’individus viennent de leur plein gré, parce qu’il n’y avait pas que des gens de Mahina ce matin. Il y avait des gens de Papeete, de Arue et d’ailleurs qui sont venus nous rejoindre pour participer à l’opération. »
Si plus de 150 personnes ont participé à cette journée de ramassage, la Brigade verte se félicite d’avoir formé plus de 70 000 jeunes aux gestes écocitoyens.