Les ménages ont produit moins de déchets en 2023, mais des efforts doivent encore être faits

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Elles sont un indicateur de nos modes de consommation : les poubelles ! En 2022, comme en 2023, le syndicat Fenua Ma a constaté une baisse de la quantité des déchets collectés, aussi bien dans les bacs verts que les bacs gris. Comment l’interpréter et que cela traduit-il ? Éléments de réponses.

Publié le 28/01/2024 à 13:07 - Mise à jour le 28/01/2024 à 13:08

Elles sont un indicateur de nos modes de consommation : les poubelles ! En 2022, comme en 2023, le syndicat Fenua Ma a constaté une baisse de la quantité des déchets collectés, aussi bien dans les bacs verts que les bacs gris. Comment l’interpréter et que cela traduit-il ? Éléments de réponses.

Jetés, pesés, mais pas toujours consommés. Les déchets collectés dans les communes adhérentes au syndicat Fenua Ma sont systématiquement pesés. Car leur poids peut donner des indices sur la consommation des administrés de ces communes. Depuis 2021, les quantités des déchets déposés dans les bacs gris se réduisent. Leur tonnage diminue de près 4 % entre 2022 et 2023. C’est également le cas pour ceux des bacs verts. Leur poids se réduit de près de 8 % entre 2022 et 2023.  On note parallèlement une baisse des déchets en verre de près de 7 % sur la même période.

 « 2023 est une année assez basse en termes de capacités. Ça fait au moins 20 ans que nous n’avions pas constaté de pics d’activité pendant Noël. D’habitude, sur cette période, du 10 décembre au 10 janvier, on est sûr du plus 25 % à plus 30 % de tonnage. Là, on est seulement sûr du plus 5 %. Donc ça montre une certaine réserve, sûrement une baisse liée aux modes de consommation des habitants. Moins de produits achetés, donc moins de déchets jetés », constate Benoit Layrle, le directeur général de Fenua Ma.

Ces résultats sont encourageants, mais il y a encore une marge de manœuvre pour améliorer le tri et la gestion des déchets. Notamment ceux du bac gris. Selon la dernière étude de caractérisation menée en 2020, le gaspillage alimentaire représentait 9 % du contenu des poubelles grises. Il s’agit là uniquement de produits non ouverts ou non-consommés. Les efforts doivent également se poursuivre sur les biodéchets, c’est-à-dire les restes de préparation de repas compostables à domicile.

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« Ce sont ces efforts qui vont faire que le bac gris va diminuer. Pour nous, ça ne change pas grand-chose. Ça nous permettra simplement de moins exporter de produits, donc ça coûte un peu moins cher. Mais ça peut être intéressant aussi sur la durée de vie du CET de Paihoro, puisque si on enfouit beaucoup moins, on pourra prolonger sa durée de vie. Ça créerait aussi dans le bac gris moins d’odeurs, moins de cafards, moins de mouches, etc. Aujourd’hui, si les communes, dans leur ensemble, collectent, les lundis et les vendredis, les bacs gris, c’est simplement pour les nuisances olfactives et la salubrité publique », ajoute Benoit Layrle.

Il n’est actuellement pas possible d’affirmer que cette baisse de production de déchets est liée au contexte économique ou à une prise de conscience de la population. Il faudra attendre la nouvelle étude de caractérisation annoncée d’ici à 3 à 4 ans pour avoir le détail du contenu nos poubelles et celui du poids du gaspillage.

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