L’habillage des JO transformé en cartables pour la rentrée

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Si les Jeux à Teahupo’o ont permis de faire la promotion du pays à l’international, ils ont aussi nécessité le déploiement de la signalétique et de l’habillage visuel des JO dans toute la Polynésie. Alors quand la fête est finie, que fait-on des « restes » des JO 2024 au Fenua ?

Publié le 12/08/2024 à 17:02 - Mise à jour le 12/08/2024 à 17:54

Si les Jeux à Teahupo’o ont permis de faire la promotion du pays à l’international, ils ont aussi nécessité le déploiement de la signalétique et de l’habillage visuel des JO dans toute la Polynésie. Alors quand la fête est finie, que fait-on des « restes » des JO 2024 au Fenua ?

Vert, bleue, rose et mauve : des tons pastel qui ont marqué ces trois dernières semaines de prouesses sportives.

Mâts de drapeaux, bâches, kakémonos ou encore cadres en aluminiums… nombreux sont les restes des Jeux olympiques au Fenua. Des matières réutilisables que Tahiti Sign, fournisseur officiel de Paris 2024, a redistribué aux associations. Et notamment pour du recyclage. Objectif : éviter une destruction coûteuse et un impact environnemental.

Contactée pour une grosse commande, la fondation FACE Polynésie s’est jetée sur l’occasion. Chez eux, les affiches publicitaires se transforment en fournitures scolaires.

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« Ils ont souhaité qu’on fasse 1 000 trousses et 1 000 cartables pour des jeunes des quartiers prioritaires et donc ça va vraiment dans les valeurs de FACE, se réjouit Sylvain Pauwels, directeur de la fondation. Donc, on s’est dit, on y va ! » 

Crédit : Tahiti Nui Télévision

Au total, Face a déjà récupéré 36 bâches d’1m sur 3, – 3 grandes bâches d’un mètre sur 4 et une centaine d’oriflammes.

« On répertorie déjà nos bâches. On prend en photo, on répertorie les tailles, après une fois qu’on a fait ça on les nettoie et on patronne énormément, donc on a des sacs à dos, des lunch box, explique la formatrice en upcycling Rose Fugier Chaussinand. On a pas mal de choses, on a un catalogue bien varié. Et donc on positionne les patrons, on découpe et après, on passe à l’assemblage. » 

Dans certains cas, les matières premières utilisées n’en sont pas à leur seconde, mais plutôt à leur troisième vie, selon Jessica Duchier, attachée commerciale pour Tahiti Sign. « Une grosse partie du matériel qu’on a utilisé était déjà fait avec du plastique recyclé. Donc, par exemple, on utilise du hacki print, c’est un support rigide qui est fait à base de PVC recyclé. On a du matériel comme sur la barrière de la tour des juges, c’est du tissu recyclé, et là entre guillemets ça va être ‘re-recyclé’ pour autre chose. » 

Une démarche qui se veut écoresponsable et solidaire au profit de la jeunesse, puisque l’atelier upcycling est composé d’une dizaine de jeunes, en service civique ou en apprentissage, comme Teraireva Teriitaohia. « C’est un grand honneur de pouvoir donner une seconde vie aux affiches publicitaires des JO parce que ce n’est pas n’importe quel événement, ça a quand même été fédérateur pour tout le pays, Et aussi de se dire que voilà ce sont de potentiels déchets qu’on a épargnés, auxquels on a donné une seconde vie pour en faire bénéficier notre population et surtout les enfants de Tahiti.«  

Ces accessoires hérités des Jeux olympiques seront distribués fin septembre à des écoles sélectionnées par Tuaro Nui. Mais on pourrait aussi retrouver d’autres matériaux sur le catwalk de la Tahiti Fashion Week.

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