L’Ifremer fête ses 50 ans de présence dans le Pacifique

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Le centre Ifremer de Vairao a fêté ce mardi ses 50 ans de présence dans le Pacifique.

Publié le 04/10/2022 à 16:56 - Mise à jour le 05/10/2022 à 15:08

Le centre Ifremer de Vairao a fêté ce mardi ses 50 ans de présence dans le Pacifique.


Le vice-président Jean-Christophe Bouissou, a prononcé pour l’occasion une allocution dans laquelle il a commencé par faire un bref rappel historique : « C’est en 1972 que le CNEXO (le Centre National pour l’Exploitation des Océans) qui deviendra 12 années plus tard l’Ifremer, s’installe sur le magnifique site de Vairao. En ce début des années 70, le choix de s’implanter dans le Pacifique et en Polynésie française tombe sous le sens. Territoire océanique par essence la Polynésie française et ses 118 Îles (dont 20% de atolls de la planète) contribue avec sa zone économique exclusive de 4,8 millions de km2, à la moitié de la surface maritime de la France. Un demi-siècle plus tard, le centre est parfaitement intégré et est identifié comme un acteur important de la commune. Il a et continue à jouer un rôle social et économique essentiel de ce côté de l’île de Tahiti ».

Les équipes de l’Ifremer contribuent par leurs travaux de recherche à l’acquisition et l’approfondissement des connaissances en sciences marines, principalement en Polynésie française en biologie, physiologie, pathologie et écologie, s’inscrivant en appui aux activités socioéconomiques du territoire.

Depuis 50 ans, l’Ifremer collabore avec les services du Pays en répondant à leurs besoins de recherche et en leur apportant un appui technique et scientifique dans le cadre des stratégies de développement durable de filières. Des filières historiques telles que la perliculture, la crevetticulture et la pisciculture, mais aussi plus récemment à la création de nouvelles filières comme l’holothuriculture, l’ostréiculture et l’algoculture.

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Ces recherches s’inscrivent dans un cadre écosystémique intégré visant une meilleure compréhension des écosystèmes lagonaires exploités en considérant les aspects environnementaux tant pour une meilleure connaissance de la physiologie des animaux et des processus naturels que pour la prise en compte des impacts anthropiques à différentes échelles.

Le vice-président a poursuivi son discours en faisant état de la collaboration, entre le Pays et l’Ifremer : « Une convention-cadre a été renouvelée en décembre 2021 pour cinq ans, preuve de la bonne entente partenariale entre nos deux institutions. Le comité de suivi de l’accord-cadre, c’est d’ailleurs réuni hier, à la Présidence de la Polynésie française, afin d’examiner l’état d’avancement de nos projets ».

Ces activités de l’Ifremer en Polynésie française relèvent d’une inscription historique de l’Institut en réponse aux enjeux territoriaux auxquels était et est encore confrontée la Polynésie. En effet, la stratégie de l’innovation 2030 de la Polynésie française reflète au travers de ses 6 domaines d’activités stratégiques que sont l’économie bleue, la résilience terre-mer, la production d’excellence, la bioéconomie, la valorisation biotechnologique et le tourisme éco-culturel, l’importance de l’océan et de ses ressources pour le développement durable et inclusif de la Polynésie française.

De plus, au-delà de ces interventions purement polynésiennes, de nouveaux enjeux se font jour dans le plus grand océan du monde, l’océan Pacifique. Des enjeux pour lesquels la Polynésie française a d’ores et déjà été amenée à se positionner en tant que collectivité française et pays insulaire océanien, lors du One ocean summit puis de la Conférence des nations unies sur les océans qui ont eu lieu respectivement à Brest, en février et à Lisbonne en juin-juillet de cette année.

Jean-Christophe Bouissou a souligné l’implication de la Polynésie française face à ces nouveaux enjeux : « Qui mieux que la Polynésie française est à même de parler de l’ambition souhaitée pour l’océan avec ses cousins du Pacifique et aux côtés de la France, avec les grandes nations de ce monde. La Polynésie française est légitime à engager les discussions sur l’exploration des grands fonds marins ou sur le développement des énergies marines renouvelables. » A ce titre, l’Ifremer est l’opérateur de la flotte océanographique française. En sus du programme prioritaire de recherche « Océan climat » un axe grands fonds est présent dans le plan France 2030.

Enfin, le vice-président s’est adressé au Président-directeur général de l’Ifremer, François Houllier afin de lui confirmer tout l’intérêt de la Polynésie française à investiguer le champ des possibilités pour l’exploration de sa zone économique exclusive afin de connaître pour protéger, innover pour accélérer le déploiement de solutions et comprendre le rôle de l’océan dans la zone climatique.

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