Le textile est un secteur dont l’impact sur l’environnement est lourd. Pourtant, sur le territoire, aucun circuit de traitement de ce type de déchet n’existe. « On a constaté qu’un habitant utilisait entre 6 et 7 kilos de textiles usagés par an, ce qui présente à peu près un gisement de 1000 tonnes par an. Les déchets textiles qui sont mis en mélange dans les déchets bac gris ou bac vert ne sont absolument pas récupérés, ne sont pas valorisés » précise le directeur de Fenua Ma, Benoit Layrle.
Si les déchets textiles ne bénéficient pas d’un traitement particulier en Polynésie c’est parce que la priorité est donnée aux déchets dit « toxiques », comme les huiles usagées, les batteries ou encore les piles.
Pour compenser, des initiatives ont vu le jour. Des associations comme Te Vai Hotuarea, œuvrent pour valoriser les textiles en allongeant leur durée de vie. « Par rapport aux déchets, on voit ce qu’on peut confectionner avec. Les vêtements comme le jean, on le transforme en sac ou d’autres tissus imprimés, on le transforme en patchwork pour en faire des draps et des taies d’oreillers. Le but c’est de recycler et de donner une seconde vie aux vêtements. »
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Très peu d’initiatives comme celle-ci existent. Pour tenter de faire bouger les choses, le rendez-vous annuel national de la « semaine européenne de réduction des déchets » sera axée sur le thématique du textile. Juliette Chenel, chargé de mission déchets économie circulaire à l’ADEME explique pourquoi :« on a fait le choix, nous en Polynésie française, de s’emparer aussi de cette thématique-là. L’objectif c’est de semer des petites graines et de pouvoir sensibiliser et ouvrir les esprits sur cette filière là et pourquoi pas trouver des solutions plus pérennes. »