Protéger 30% des océans : l’ambition de l’océanographe Sylvia Earle

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"Un monde sans océan, c’est un monde sans nous !", met en garde la célèbre biologiste américaine Sylvia Earle. La militante écologiste consacre sa vie à protéger les océans depuis plus de 60 ans. Elle est l’une des personnalités invitées au Blue Climate Summit qui a débuté hier officiellement à la Présidence.

Publié le 16/05/2022 à 15:17 - Mise à jour le 16/05/2022 à 15:17

"Un monde sans océan, c’est un monde sans nous !", met en garde la célèbre biologiste américaine Sylvia Earle. La militante écologiste consacre sa vie à protéger les océans depuis plus de 60 ans. Elle est l’une des personnalités invitées au Blue Climate Summit qui a débuté hier officiellement à la Présidence.

Sylvia Earle est âgée de 86 ans. Mais son combat pour la protection des océans, elle le mènera jusqu’au bout. Celle que l’on surnomme le commandant Cousteau, a passé plus de 7000 heures sous les mers, menée près de 700 missions scientifiques à travers le monde. Soit plus de 60 ans de sa vie à défendre les océans. « On a réduit la population des requins de plus de 90% », informait encore l’océanographe dimanche, lors de l’ouverture du Blue Climate Summit. « Nous mettons en danger le futur des peuples du Pacifique mais la bonne nouvelle, c’est que maintenant nous savons, nous n’avons plus d’excuse ».

Sylvia Earle a un souhait pour la planète : elle l’a appelée la « Mission Blue ». « C’est une organisation pour aider les gens et les écosystèmes à travers le monde. Pour aider les gens qui essayent, qui se battent pour protéger des espaces. Donc c’est la connexion entre les gens et ces espaces spéciaux », détaille Max Bello, lui aussi océanographe et membre du projet. Ces zones marines protégées sont appelées « hope spots » ou « zones d’espoir » en français. « Les organismes de protection maritime et les scientifiques estiment que ces endroits sont la clé pour repeupler les océans. C’est comme un plan de sauvetage en un sens« , précise Max Bello.

Objectif d’ici 2030 : sauver au moins 30% des océans. « La bonne nouvelle, c’est que de nombreux Etats se mettent en marche et protègent au-delà de ces 30% », se réjouit l’océanographe. « On peut voir le Panama, on attend la Colombie dans les prochains jours, on a vu le Costa Rica. Le Chili a 43%, c’est la 10ème plus grande zone économique exclusive du monde. Donc il faut continuer à protéger ces espaces, car c’est en réalité la seule façon d’avoir une relation différente avec la nature ». 

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Pour rappel, en Polynésie, le gouvernement a pour ambition de créer deux zones d’aires marines protégées de 500 000 km2 d’ici 2030. Le Blue Climate Summit se poursuit tout au long de la semaine sur le Paul Gauguin jusqu’à la grande clôture, ce vendredi.  

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