Si les plantes locales sont utilisées depuis très longtemps en médecine traditionnelle dans les « ra’au Tahiti », peu ont été étudiées.
Alors que l’institut Louis Malardé apporte son soutien à la start-up Aute dans ses recherches sur l’hibiscus local, elle a aussi lancé un autre programme : « Dans ce même laboratoire en support de Tehotu (Tanata, fondateur de la start-up Aute, NDLR), on a un programme en démarrage qui va se faire sur le même espace de Paea. C’est un programme assez ambitieux, confie Hervé Varet le directeur. L’idée est de retrouver toutes les plantes les plus utilisées dans les remèdes locaux et d’en faire une pépinière de façon à pouvoir cultiver suffisamment de matériel végétal pour pouvoir en faire une analyse, vérifier les caractéristiques phyto-chimiques de ces plantes, et également l’activité biologique de ces plantes. En quelques sortes, voir ce que la science peut apporter aux remèdes traditionnels en confortant ou pas les caractéristiques pour soigner. L’idée c’est de rapprocher la science de la tradition. »
L’ILM souhaite aussi « valider le fait que les plantes ne sont pas toxiques ».
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La pépinière en projet doit permettre à tous de retrouver la plupart des plantes utilisées dans la médecine traditionnelle polynésienne en un seul lieu : « Le gros souci qu’on a aujourd’hui c’est qu’on ne sait plus où sont ces plantes. Elles ont un peu disparu. (…) L’idée c’est aussi de refaire une pépinière et disposer de toutes ces plantes de manière à ce que tout un chacun sache où les trouver« , explique Hervé Varet.