Raiatea : le CET se fera bien à Fa’aroa

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C’est un projet qui fait couler beaucoup d’encre depuis 2013. Le chantier du Centre d’enfouissement technique de Raiatea, à Fa'aroa, va démarrer malgré l'opposition continue de riverains et d'associations de protection de l’environnement.

Publié le 15/03/2025 à 16:52 - Mise à jour le 15/03/2025 à 16:52

C’est un projet qui fait couler beaucoup d’encre depuis 2013. Le chantier du Centre d’enfouissement technique de Raiatea, à Fa'aroa, va démarrer malgré l'opposition continue de riverains et d'associations de protection de l’environnement.

Dressé à Fa’aroa (Taputapuatea), le panneau indiquant le permis de construire du futur centre d’enfouissement technique (CET) de Raiatea ravive les anciennes tensions autour d’un projet qui continue de diviser. Chiffré à 1,1 milliard de francs – financé à 80% par le Pays et à 20% par la communauté des communes de Hava’i (CCH) – , il continue d’indigner les membres de l’association Vaiava, qui militent pour la préservation du site et des structures archéologiques identifiées dans la zone.

« On nous a menti, parce que certains élus nous ont fait des promesses que s’il n’y avait pas un CET couplé avec une usine de gazéification, ils viendraient manifester avec nous, ce qui n’est pas le cas. On se retrouve seuls en 2025 à poursuivre le combat et à être mis devant le fait accompli, lance Isabelle Mou Fa, membre de l’association. La population de Fa’aroa a déjà subi ce fléau d’un dépotoir sauvage pendant plus de 25 ans, qui a fermé suite à l’intervention de la population, parce qu’ils étaient malades, au quotidien il vivaient avec des odeurs pestilentielles et des mouches » , ajoute-t-elle.

Opposés à ce CET, les membres de l’association ont proposé le déplacement du projet vers d’autres sites de l’île. Contactée, la communauté des communes n’a pas souhaité s’exprimer. « On nous a promis l’intérêt porté sur d’autres domaines, demander éventuellement d’autres affectations, mais on a eu aucun retour concernant de la part de la CCH, pas plus qu’un plan B sur Fetuna… aucun retour sur ces autres possibilités » , répète Mme Mou Fa.

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(Crédit Photo : TNTV)

L’association aurait elle-même proposé une solution alternative au projet de CET : un système de recyclage par l’entreprise Fenua Heipuni, déjà installée à Tahiti. « Ce sont des lignes de recyclage qui vont broyer tous les déchets et transformer en matière première, explique son gérant Milko Manarani. Et cette matière première va partir en Chine, on a signé un contrat de 10 ans avec les Chinois pour racheter toutes nos matières premières » , glisse-t-il.

Même si le projet de CET à Faaroa est engagé, l’association ne compte pas baisser les bras. Elle espère finir par se faire entendre des pouvoirs publics.

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