Fondée en 2013 par Dave Hakkens, Precious Plastic compte désormais des dizaines de représentations à travers le monde. Le but de cette communauté est de trouver une solution à la pollution par le plastique. Pour cela, elle propose de mettre en place des ateliers pour recycler le plastique grâce à 4 machines faciles à construire et peu coûteuses : un broyeur, un extrudeur, un injecteur et un compresseur.
Depuis peu, la Polynésie compte aussi sa communauté Precious plastic. Ils sont 3 : Tapu Aa, guide naturaliste pour Tetiaroa society, Quentin Genet et Margot Touron, biologistes marins de l’association Te mana o te moana, a avoir décidé de se lancer dans cette aventure. « On s’est rencontré à Tetiaroa au mois de février et tout de suite on a monté l’association avec tous les dossiers qu’il faut pour lancer le premier atelier d’ici un mois », explique Tapu.
« Où va le plastique collecté dans nos poubelles ? »
Tapu Aa, membre de Precious plastic fenua
« On a réalisé que sur les plages de Tetiaroa, quand on faisait des ramassages, il y a beaucoup de plastique et il faut en faire quelque chose. Une question simple : où va le plastique collecté dans nos poubelles ? Ce n’est pas très transparent pour tout le monde et ce n’est pas clair. C’est une ressource qu’on peut exploiter. Nous, avec les petits ateliers on espère pouvoir remplir cette mission de produire nos objets plastique avec le plastique qu’on a déjà sur le territoire ». L’association Precious plastic fenua va construire les 4 machines et proposer des ateliers à Tahiti et pourquoi pas dans les îles. Les 3 « éco-warriors » prévoient aussi d’intervenir dans les écoles.
– PUBLICITE –
Pendant ces ateliers, le public sera invité à venir avec ses déchets en plastique. « Avec le plastique qu’on va broyer, il y a une infinité de possibilité. Par exemple, on peut produire du fil 3D pour pouvoir utiliser une imprimante 3D pour créer n’importe quel objet. Que ce soit pour la décoration ou autre. Par exemple des poubelles, des bacs à linge au lieu de les acheter et d’engendre une production de plastique et d’importer en Polynésie, le plastique est déjà sur place. On peut le fondre. »
« Même au fond des tuamotu, ce serait génial d’avoir un atelier pour recycler le plastique »
Dans les îles, l’association invite aussi ceux qui le souhaitent à reprendre le concept et monter leurs propres machines : « pour ceux qui voudront et qui souhaiteront monter leurs propres ateliers, on sera là. On donne les informations. Et comme j’ai dit sur le site internet, on va traduire toutes les ressources en tahitien. Même au fond des Tuamotu, ce serait génial d’avoir un atelier pour pouvoir recycler le plastique. »
Precious plastic fenua a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme locale C.Reva. « Bien sûr, l’argent c’est important pour avoir des fonds mais surtout faire cette petite étincelle » chez les gens. Le projet a déjà reçu plus de 50 000 Fcfp mais aussi le soutien de professionnels comme la TSP.