Rejet d’eaux souillées à Punaauia : la situation pourrait être réglée « jeudi ou vendredi »

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La canalisation endommagée qui a conduit au rejet d’eaux souillées dans le lagon de Punaauia pourrait être réparée « jeudi ou vendredi ». En attendant, la mairie a pris un arrêté interdisant la baignade dans la zone. Le Bureau de santé environnementale procèdera à des analyses pour s’assurer de la qualité des eaux avant que le lagon puisse de nouveau accueillir des baigneurs.

Publié le 19/09/2023 à 16:47 - Mise à jour le 19/09/2023 à 16:48

La canalisation endommagée qui a conduit au rejet d’eaux souillées dans le lagon de Punaauia pourrait être réparée « jeudi ou vendredi ». En attendant, la mairie a pris un arrêté interdisant la baignade dans la zone. Le Bureau de santé environnementale procèdera à des analyses pour s’assurer de la qualité des eaux avant que le lagon puisse de nouveau accueillir des baigneurs.

Cette casse survenue dans la nuit de dimanche à lundi a conduit au rejet d’eaux souillées émanant de la station d’épuration de la commune. Bien que normalement épurées, car en provenance de l’aval de ladite station, celles-ci représentent tout de même un risque sanitaire pour les baigneurs.

« Ces eaux épurées sont normalement rejetées à moins 60 mètres de profondeur dans la passe de Taapuna. Là, elles sont à 4 mètres de profondeur, et à 15 mètres du rivage », souligne Nicolas Bertholon, deuxième adjoint au maire, mais aussi président directeur général de la SEM Vaitama qui a la charge de l’assainissement des eaux de Punaauia.

Pour réparer l’émissaire endommagé, la mairie a fait appel à une société spécialisée. « Normalement, jeudi ou vendredi, maximum, on devrait réussir à réparer la casse, ce qui fera qu’il n’y aura plus d’émission de ces effluents à l’intérieur du lagon », veut croire Nicolas Bertholon.

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La levée de l’interdiction de la baignade dépendra aussi des analyses effectuées par le Bureau de santé environnementale, comme l’explique sa responsable, Glenda Melix : « ces eaux usées contiennent quand même pas mal de germes d’origine fécale. Nous avons prévu de nouveaux contrôles demain -mercredi, Ndlr- pour voir si ces germes émis à 13 mètres du rivage arrivent au niveau des points fréquentés par le public ».

« Ne plus se baigner jusqu’à nouvel ordre »

Et celle-ci d’ajouter : « On va voir, avec nos prélèvements, s’il y a une dégradation de la qualité de l’eau (…) Et voir, aussi, si le périmètre est bien cerné, ou s’il faut élargir le périmètre d’interdiction car tant que l’émissaire n’est pas réparé, les germes qui seront émis dans l’eau auront un impact sur les points de baignade. Il faut que le public n’aille plus se baigner jusqu’à nouvel ordre ».

Ce n’est malheureusement pas la première fois que la commune est confrontée à une telle situation. Comme le rappelle Nicolas Bertholon, la Chambre territoriale des comptes avait pointé, dans un rapport, « des défauts de conception de l’émissaire ».  Des travaux devaient donc être entrepris dès cette année, mais ils ont pris du retard. « Nous sommes dans une situation où toutes les enveloppes budgétaires explosent à cause de l’inflation (…) Il a fallu faire passer un avenant au niveau du Conseil des ministres et de l’Assemblée de Polynésie pour augmenter l’enveloppe qui sera dévolue à ces travaux », précise Nicolas Bertholon.

Celui-ci espère que le chantier sera achevé avant que la compétence de l’assainissement des eaux ne soit dévolue à la commune, comme prévu par le Code général des collectivités territoriales. « On est en train de faire le nécessaire pour la récupérer en bon état », indique le deuxième adjoint au maire.

Selon celui-ci, ces travaux, qui concernent à la fois l’émissaire et la station d’épuration, se chiffrent « entre 1,8 et 1,9 milliard de francs ».

La mairie a fait appel à une société spécialisée pour régler la situation. (Crédit: TNTV)

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