Requins, tortues, défenses d’éléphants et alligators saisis par la douane en Polynésie

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Mardi le directeur des douanes remettra à la direction de l'Environnement divers spécimens saisis par dans le cadre de son action contre le commerce international d'espèces menacées de la faune et de la flore. Parmi eux, des dents de requins, carapaces de tortues mais aussi 2 alligators...

Publié le 26/10/2020 à 13:22 - Mise à jour le 27/10/2020 à 16:02

Mardi le directeur des douanes remettra à la direction de l'Environnement divers spécimens saisis par dans le cadre de son action contre le commerce international d'espèces menacées de la faune et de la flore. Parmi eux, des dents de requins, carapaces de tortues mais aussi 2 alligators...

La protection de l’écosystème et des espèces qui le composent constituent une préoccupation majeure du service des douanes. Des saisies sont régulièrement opérés tant aux points frontières qu’à la circulation sur le territoire. Ces dernières années, la douane a ainsi intercepté :

– plus d’une vingtaine de kg de viande de tortue,

– une carapace de tortue détenue par un collectionneur,

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– près de 70 kg de coraux sauvagement arrachés aux récifs,

– environ 400 kg de sable rose, protégé, pillé sur les plages de l’atoll d’Ahe dans l’archipel des Tuamotu,

– plus de 2500 dents de requins, de 20 kg d’ailerons et de disques vertébraux.

Ce mardi, les douanes ont remis à la Diren :

– 2 pacu vivants (poissons de la famille des piranhas) ;

– 2 alligators et 2 tortues naturalisés ;

– Diverses parties d’animaux dont plus de 2500 dents de requin, 3 vertèbres de cétacé, 3 carapaces et un crâne de tortue ainsi qu’une défense d’éléphant ;

– Trois sculptures d’éléphant en ivoire.

 
Ces spécimens ont été saisis au cours des 5 dernières années par les services des douanes. Ils ont été remis à la Diren afin d’être conservés et exposés au public.

Une carapace de tortue et 3 vertèbres de baleine ont été découvertes lors d’un contrôle du régime de l’admission temporaire des navires. Les plaisanciers en infraction ont déclaré qu’ils avaient récupéré ces objets lors d’un séjour dans l’archipel des Grenadines. Il s’agissait d’un couple de Canadiens âgés d’une cinquantaine d’années.

Les carapaces de tortues ci-dessus ont été découvertes dans le cadre du développement d’un flagrant délit routier à la circulation (possession d’herbe de cannabis) au domicile des parents de l’infracteur, explique le communiqué des douanes. Au cours de cette visite domiciliaire, les agents des douanes avaient découvert une véritable collection puisqu’ils avaient également mis à jour une tortue naturalisée. Le père de l’infracteur, un militaire de carrière à la retraite, avait déclaré avoir acheté l’ensemble de ces pièces à Nouméa dans les années 1980/1981.

Les douaniers avaient également découvert une défense d’éléphant et trois petits éléphants sculptés dans de l’ivoire. Le militaire retraité avait déclaré les avoir achetés en Côte d’Ivoire en 1993 lors de campagnes militaires, selon lui chose courante à l’époque des faits…

La tortue formolée et le crâne de tortue ci-dessous ont été découverts dans le cadre du développement d’une importation sans déclaration de marchandises prohibées détectées en zone de fret de l’aéroport de Faa’a. Ils se trouvaient au domicile d’un collectionneur de 44 ans, à l’époque des faits.

Les deux caïmans naturalisés (ci-dessous) ont été saisis  au domicile d’un infracteur (26 ans) suite à une visite domiciliaire sur ordonnance. L’infraction initiale portait sur un trafic et la consommation d’herbe de cannabis. L’infracteur avait refusé de s’expliquer sur la provenance et les conditions dans lesquelles il s’était procuré ces deux spécimens.

Enfin, la saisie de parties de requins (dents, ailerons et vertèbres) a été réalisée le 15 octobre 2020. Elle porte sur plus de 20 kg d’ailerons et plus de 2500 dents qui étaient destinés à être revendus à des amateurs de cette chair et à de petits artisans en vue de la confection de bijoux. Elle a été opérée sur un bateau de pêche battant pavillon espagnol et permis de confondre plusieurs marins qui se livraient à ce trafic.

Les services de la direction de l’Environnement permettent l’identification précise des spécimens dont beaucoup sont protégés par la Convention CITES ou le Code de l’Environnement de la Polynésie française.

La Polynésie française représente un sanctuaire pour de nombreuses espèces menacées d’extinction.

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