On ne compte désormais plus qu’un seul dépotoir sur l’île de Raiatea pour près de 30 tonnes d’ordures à traiter par semaine. Une bombe à retardement pour les communes de Raiatea, alors que le futur centre d’enfouissement technique (CET) peine à sortir de terre. « On s’inquiète aujourd’hui de comment pérénniser cette décharge. En attendant de trouver une solution pour les déchets de Raiatea, nous avons l’intention de commander avec la communauté des communes par le biais du territoire, deux incinérateurs provisoires » indique Thomas Moutame, maire de Taputapuatea.
Un collectif réunissant des riverains de Avera avait saisi il y a quelques mois les autorités pour dénoncer les problèmes d’hygiène liés au dépotoir. Il avait même menacé de bloquer le site ce lundi. Heureusement, un terrain d’entente a été trouvé entre les parties prenantes en attendant une alternative. « Notre objectif est de réduire nos déchets. Il faut donc faire un tri sévère. Et pour cela, nous sommes obligés d’aller sensibiliser la population. Tout le monde doit participer à ce travail, car si nous continuons à mal trier nos déchets, nous serons obligés de fermer dans moins de trois mois, et ça sera dur à ce moment-là » déplore le tavana.
Avec un tri minutieux et la suspension du ramassage des encombrants, la communauté des communes cherche à retarder la saturation du dépotoir de quelques mois encore. Les autorités veulent ainsi éviter les dépotoirs sauvages sur la zone de Faaroa : « Si on ferme cette dernière décharge, où les gens iront jeter leurs déchets ? Je ne veux pas que cela redevienne comme il y a 20 ans où les gens balançaient les déchets tout au long de la route. On veut éviter cela. Les déchets, c’est l’affaire de tous ».
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Il faudra cependant patienter encore 12 à 18 mois avant l’acquisition et la mise en service des incinérateurs. D’ici là, les communes devront tenir bon et assurer la collecte des déchets.