Kaline et ses camarades peuvent être fiers. Leur classe de CM2 de l’école de Farehei Nui est lauréate du concours Mon récif ma culture. Les coraux ont inspiré les élèves durant l’année scolaire. Ils ont créé une bande dessinée dans laquelle ils racontent l’histoire d’un corail. Leur sensibilité face aux enjeux de protection des écosystèmes marins est récompensée.
« On voulait sensibiliser les maternelles et les enfants pour que lorsqu’ils grandiront, ils puissent sauver les coraux. On a créé l’histoire, on les a animés, on a dessiné les expressions, on a expliqué à maitresse et elle a choisi notre histoire et on a gagné le prix ifrecor« , raconte Kaline.
Des dessins pour susciter des vocations. La jeune fille espère un jour devenir biologiste. Elle a déjà pu observer des coraux dans le lagon. Elle espère en apprendre encore plus sur la protection de cet écosystème fragile.
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Mobilisée pour l’année de la mer, l’ifrecor Polynésie fait don de 1400 kits aux scolaires de Tahiti et des îles. Des masques et des tubas pour explorer le lagon. Ces équipements serviront lors des sorties éducatives proposées dans les écoles pour sensibiliser les élèves à l’urgence de préserver les récifs coralliens.
Pour Vainui Marakai, chargée de mission à la DGEE, « il faut permettre aux enfants de faire la classe en dehors des murs de l’école, de décloisonner les apprentissages en pleine immersion, et donc de pouvoir observer la richesse des lagons. »
C’est tout l’enjeu pour l’Ifrecor, pour la direction générale de l’éducation et des enseignements et pour certaines associations de préservation de l’environnement : permettre aux scolaires de découvrir le milieu marin. Beaucoup d’élèves des quartiers situés dans les montagnes ont peu d’occasion de se rendre à la mer. Un paradoxe pour des enfants des îles.
« On se rend compte que les enfants ici n’ont pas tous la chance d’aller justement voir avec un masque ce qu’il se passe sous l’eau, et c’est comme ça qu’on sensibilise (…) pouvoir donner la chance aux enfants de mettre un masque et voir sous l’eau c’est déjà la clef du succès », estime la fondatrice de l’association Te Mana o te moana, Cécile Gaspar.
Ces écoles maintenant équipées travaillent avec des associations pour organiser durant l’année des journées découvertes à la mer . Cette classe de l’école de la mission a déjà profité du lagon pour apprendre à le protéger.
Les classes lauréates ainsi que d’autres écoles pourront enfiler les masques et mettre la tête sous l’eau. Le 18 mars prochain, la grande journée de cohésion des Aires Marines Éducatives sera l’occasion pour ces élèves d’observer une ponte de coraux.