Tour des JO 2024 : Matahi Drollet publie une seconde vidéo, Coral Gardeners à ses côtés

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La tour de l'épreuve de surf des JO 2024 n'a pas fini de faire parler d'elle. La solution d'un édifice allégé ne convient pas aux associations et Matahi Drollet a décidé de le faire savoir. Le surfeur polynésien interpelle une nouvelle fois les organisateurs. Et de nouvelles voix s'élèvent à ses côtés, dont celle de Titouan Bernicot, fondateur de Coral Gardeners, association de Moorea, à la renommée mondiale.

Publié le 26/11/2023 à 13:31 - Mise à jour le 28/11/2023 à 9:22

La tour de l'épreuve de surf des JO 2024 n'a pas fini de faire parler d'elle. La solution d'un édifice allégé ne convient pas aux associations et Matahi Drollet a décidé de le faire savoir. Le surfeur polynésien interpelle une nouvelle fois les organisateurs. Et de nouvelles voix s'élèvent à ses côtés, dont celle de Titouan Bernicot, fondateur de Coral Gardeners, association de Moorea, à la renommée mondiale.

La solution de la tour allégée proposée le 17 novembre dernier par le Pays, Paris 2024 et le haut-commissariat ne convient toujours pas à certains.

Ce dimanche, le surfeur du fenua Matahi Drollet, à l’origine d’une première vidéo et d’une pétition virales, a publié un nouveau message sur son compte Instagram. Dans ce nouvel appel à protéger l’environnement et le récif, d’autres voix se font entendre.

« J’ai participé à la construction des fondations de l’actuelle tour, raconte Mati Hoffman. J’ai passé ma vie à travailler dans le lagon polynésien. Je vous garantis qu’un cahier de charge technique a été respecté et 20 ans après, les fondations sont encore intactes. » L’homme affirme « avec certitude que creuser 56 trous supplémentaires représente un risque considérable pour le platier », déclare-t-il.

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Pour rappel, Paris 2024 refuse d’utiliser l’actuelle tour pour des raisons de sécurité. « On nous dit que des études montrent que les fondations actuelles n’entrent pas dans les normes de sécurité. Pourquoi est-il impossible pour nous de voir ces études ? demande Matahi Drollet. Ni le gouvernement ni l’organisation ne veulent nous donner cette information malgré des centaines de demandes. Certains nous disent qu’ils n’ont pas le droit de parler… »

Matahi Drollet interpelle les organisateurs : « Essayez-vous de nous cacher quelque chose ? »

La nouvelle tour en construction à Taravao.

Dans cette vidéo, on retrouve également Titouan Bernicot, à la tête de l’association de Moorea mondialement connue, Coral Gardeners. Selon lui, s’il est compliqué de prédire les conséquences de la nouvelle tour sur le lagon, « il est certain qu’il y aura un impact. À chaque fois que nous modifions l’environnement, nous ne le voyons pas immédiatement, mais des années après, des problèmes se posent et il est compliqué de les régler. Tout le monde bénéficie des coraux. Ils sont les poumons et les forêts de nos océans », rappelle-t-il.

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La contestation des associations locale fait parler au-delà du fenua. Mais Matahi Drollet le rappelle, elle reste pacifique. Le message qu’il souhaite faire passer : « Aucune compétition dans le monde ne mérite que l’on détruise la nature. Cela va à l’encontre des vraies valeurs du surf et du sport en général. (…) J’ai peur qu’une fois encore, les problèmes financiers prennent le pas sur la nature. »

Moetai Brotherson a rencontré cette semaine à Paris la ministre des Sports du Gouvernement central. Il a notamment souligné « l’importance d’un échange avec les habitants, les élus locaux et les usagers du site, en présence des responsables de l’État, du Pays et du COJO Paris 2024, pour maintenir un dialogue constructif et respectueux ». Amélie Oudea-Castéra et Tony Estanguet sont attendus prochainement au fenua.

Le comité organisateur assure qu’il est transparent

Quelques heures après la publication de la vidéo, le comité organisateur de Paris 2024 a répondu à Matahi Drollet par voie de communiqué, précisant qu’il avait fait parvenir à l’association Vai Ara O Teahupo’o les documents demandés par le biais d’un courrier officiel réceptionné par l’IJSPF (Institut de la Jeunesse et des Sports de la Polynésie française).

« Dans sa vidéo du dimanche 26 novembre sur les réseaux sociaux, l’association demande à avoir la preuve de la non-homologation de l’ancienne tour et des anciennes fondations. Dans l’attente du courrier officiel de l’association à l’IJSPF et sans présager de la réponse qui sera faite par l’IJSPF, nous pouvons d’ores et déjà confirmer que dans le cadre de la remise à plat du projet, l’IJSPF a consulté d’autres bureaux de contrôle, bureaux qui ont, soit émis un avis négatif, soit confirmés l’avis initial du bureau Veritas » , conclut-il.

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