Après un exposé détaillé sur les nutriments nécessaires à la culture de la vanille sous ombrière, Thomas Moutame, le président de la Chambre de l’Agriculture et de la Pêche Lagonaire, a enchaîné en présentant une méthode de serre innovante. Celle-ci permet de protéger les cultures des aléas climatiques, réduisant ainsi les pertes avec, à la clé, un gain en production.
Ce concept séduit, surtout après les récentes pertes subies par de nombreux agriculteurs. « Le problème, c’est plutôt le mildiou. Cette maladie apparait en saison des pluies. Avec ce procédé, on va limiter les dégâts, je pense », veut croire Joël Hahe, vaniliculteur à Tahaa. « Quand la pluie tombe, le pollen ne tient pas et les grappes de vanille pourrissent. Avec ce procédé, c’est mieux », ajoute Liliane Rua, également vanilicultrice, mais à Raiatea.
Joseph Mou Fa, lui, utilise « depuis plus de 5 ans ce concept » et constate que « ça fonctionne bien ». Coût du matériel : environ 750 000 Fcfp pour une serre de cinq cents mètres carrés. Grâce à un partenariat public-privé, le Pays prend en charge 70% de l’investissement, tandis que les agriculteurs contribuent aux 30% restants.
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« Il y a trop de pertes. Normalement, selon les données de l’EPIC, cette année, on aurait dû avoir dans les 100 à 150 tonnes. Là, on est loin de ce chiffre. L’an dernier, on a eu qu’une trentaine ou une quarantaine de tonnes », regrette Thomas Moutame.
Cette initiative devrait donc permettre de renforcer la résilience des communautés agricoles face aux défis environnementaux à relever, mais aussi améliorer le rendement des vaniliculteurs dont la production n’a cessé de diminuer.