À l’origine de cette expertise, un litige entre la société Cegelec – qui fait partie du groupe Vinci – contre le groupe Léon Grosse, l’entreprise de BTP de métropole qui avait remporté l’appel d’offres pour la construction de la prison.
Selon nos informations, le conflit entre les deux sociétés porte sur des aspects contractuels et financiers. Cegelec estime qu’entre le travail effectivement réalisé et ce qui était prévu dans le contrat il y a une différence de taille : le litige porterait sur une facture de plusieurs centaines de millions de francs.
Lors de la construction du centre Tatutu, Cegelec était en charge de la sécurité et les travaux dits de « courant faible », c’est-à-dire la téléphonie, l’alarme, la vidéosurveillance l’interphonie, le réseau informatique, le contrôle d’accès, les objets connectés, les systèmes de détection incendie, la gestion technique centralisée, etc.
Plus de 9 milliards de francs et près de quatre ans de travaux ont été nécessaires pour construire le centre de détention de la Presqu’île, inauguré en mars 2017. De nombreuses sociétés locales, comme Cegelec, avaient travaillé en sous-traitance sur ce chantier.
Suite à l’expertise, qui doit se terminer cette semaine, les deux parties vont tenter de trouver un accord. Dans le cas contraire, ce sera à la justice de trancher.