En fauteuil roulant, il se fait violenter par les forces de l’ordre : une enquête ouverte

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La vidéo tourne depuis vendredi soir sur les réseaux sociaux. Sur les images partagées, on voit un homme en fauteuil roulant entouré de plusieurs agents de la DTPN. L'un deux le fait tomber, avant de lui assener un coup. La procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar, annonce ouvrir une enquête.

Publié le 28/09/2024 à 11:55 - Mise à jour le 28/09/2024 à 16:05

La vidéo tourne depuis vendredi soir sur les réseaux sociaux. Sur les images partagées, on voit un homme en fauteuil roulant entouré de plusieurs agents de la DTPN. L'un deux le fait tomber, avant de lui assener un coup. La procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar, annonce ouvrir une enquête.

Des images choquantes qui font vivement réagir depuis plusieurs heures. Diffusée sur les réseaux sociaux par un internaute, on y voit un homme, en fauteuil roulant, entouré de plusieurs agents de la DTPN. La scène se déroule à Papeete, dans le quartier Estall. L’homme est violenté à plusieurs reprises.

Parmi les 4 agents, il n’y avait qu’un seul gardien de la paix titulaire. Les 3 autres étaient des policiers adjoints. « On déplore ce qu’il s’est passé, et on le condamne fermement. Surtout qu’aujourd’hui, il y a une manifestation contre la violence. On ne peut accepter ça. Vendredi dernier déjà, devant l’administration, en commission, on dénonçait l’augmentation du taux de policiers adjoints depuis 15 ans. Aujourd’hui, on fait garderie à la police nationale. On ne peut plus s’occuper de ces jeunes policiers parce qu’on doit faire notre métier de flic et en même temps surveiller ces jeunes. Ce n’est pas dans nos capacités. À la DTPN, on a 40% de titulaires et 60% de policiers adjoints, alors qu’en métropole, c’est l’inverse. Cela devient de plus en plus dangereux pour nous d’encadrer ces jeunes. Ils font une formation de 3 mois en accéléré alors que nous, on fait une formation d’un an où on a tous les outils pour être titulaire, un policier qui respecte le code de la déontologie et la population » a déclaré Wallace Teina, secrétaire général du syndicat SGP Police-FO

Capture d’écran vidéo Facebook

Ce samedi matin, contactée par TNTV, la procureure de la République Solène Belaouar a déclaré ouvrir une enquête judiciaire pour 3 circonstances aggravantes :

  • Violences en réunion ;
  • Violences sur personne vulnérable ;
  • Violences de personnes dépositaires de l’autorité publique.

Elle a saisi le commissaire de police, Emmanuel Mericam, Directeur Territorial de la Police Nationale de la Polynésie française, pour que l’enquête soit confiée à une cellule indépendante de la DTPN.
Une enquête interne est également en cours afin d’identifier les auteurs des violences et la victime.

Les 4 agents impliqués suspendus immédiatement

Dans un communiqué, le haut-commissariat a annoncé avoir « décidé la suspension administrative immédiate des 4 agents impliqués dans l’attente des résultats de l’enquête interne ouverte par la Direction Territoriale de la Police Nationale (DTPN) ». Et d’ajouter : « Le Haut-Commissaire de la République condamne fermement toute forme de violence. La réaction de l’État à de tels comportements doit être ferme. Il en va de la confiance en nos forces de sécurité qui travaillent sans relâche au service de nos concitoyens ».

Par ailleurs, le représentant à l’APF, Tematai Le Gayic, a aussi « saisi le procureur de la République afin de demander une enquête approfondie » : « les abus de pouvoir doivent être traités avec la plus grande fermeté pour préserver la confiance entre les citoyens et ceux qui les protègent ».

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