« Je prends souvent l’avion et je n’ai jamais eu autant de stress ». Lana, une passagère tout juste descendue du vol AFR 29, était soulagée de retrouver le plancher des vaches. Deux heures après son décollage de Tahiti-Faa’a, l’appareil, censé atterrir à Los Angeles, a dû faire demi-tour, “une odeur de fumée” ayant “été détectée dans un trolley à bord”, selon le secrétaire général du haut-commissariat, Xavier Marotel.
“L’équipage a appliqué les procédures de sécurité. Le commandant de bord a décidé de faire demi-tour (…) C’est un incident relativement mineur”, a tempéré celui-ci. Mais en cabine, les passagers n’étaient pas rassurés.
“Le commandant nous a prévenus qu’il y avait un petit souci (…) ça nous a beaucoup stressé, mais les gens étaient soudés dans l’avion. Il y a des passagers qui ont fait beaucoup de prières”, a confié Lindsey, une jeune femme qui se trouvait également à bord.
Selon elle, le commandant de bord a essayé par deux fois de se poser sur le tarmac de Faa’a mais a été contraint de remettre les gaz jusqu’à la troisième tentative qui a été la bonne : “On s’est tous mis à applaudir (…) Il y avait beaucoup de vent. A force de prier, on est arrivés. Tout va bien”.
« L’équipage a donné des consignes. Il n’y a pas eu de grosses secousses (…) On ne savait pas ce qu’il se passait, mais on essayait de ne pas trop s’en faire. L’essentiel, c’est d’atterrir et que tout le monde soit sain et sauf. Il n’y a pas eu de panique, juste un peu quand on remettait les gaz », a de son côté indiqué Torea, un autre des 279 passagers.
Tous saluent le sang-froid et le professionnalisme de l’équipage qui a géré au mieux la situation. « Ils nous ont juste dit que c’était un problème technique, mais je pense que c’est mieux de ne pas trop parler, car ça fait peur aux passagers. Mais le staff a été parfait (…) Le pilote a bien géré la situation (…) Il n’y a rien à dire. Après, les incidents arrivent. Ce qui est essentiel, c’est que ce soit un incident et pas un accident », a souligné Lana, philosophe.
Pour parer à toute éventualité, un poste de commandement de crise avait été activé par le haut-commissariat. 20 camions de pompiers venus de diverses casernes de Tahiti, 56 soldats du feu et de nombreux secouristes, avaient été dépêchés à l’aéroport.
Fort heureusement, ils n’ont pas eu à intervenir, l’avion s’étant posé sans problème à 13 h 28 précisément. Les passagers sont actuellement pris en charge par la compagnie tricolore.