Israël : une trentaine de pèlerins polynésiens pris au piège dans le conflit

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34 Polynésiens vivent actuellement au plus près la guerre. Ils se trouvaient en pèlerinage en Terre Sainte lorsque le Hamas a lancé, samedi, une vaste offensive contre Israël. Le groupe se trouve désormais bloqué sur place, à proximité des « bombardements » et des « tirs de mitraillettes ». « Nous avons vu des missiles passer au-dessus de nos têtes », témoigne pour TNTV le père Bruno Mai, depuis Jérusalem.

Publié le 09/10/2023 à 10:50 - Mise à jour le 09/10/2023 à 15:55

34 Polynésiens vivent actuellement au plus près la guerre. Ils se trouvaient en pèlerinage en Terre Sainte lorsque le Hamas a lancé, samedi, une vaste offensive contre Israël. Le groupe se trouve désormais bloqué sur place, à proximité des « bombardements » et des « tirs de mitraillettes ». « Nous avons vu des missiles passer au-dessus de nos têtes », témoigne pour TNTV le père Bruno Mai, depuis Jérusalem.

« C’est un rêve pour beaucoup de Polynésiens de se rendre en Terre Sainte, mais là, ça a un peu viré au cauchemar ». Depuis samedi, Stéphane Philipponneau vit dans l’angoisse. Son épouse fait partie d’un groupe de 34 pèlerins venus du fenua pour se rendre en Israël afin de visiter divers lieux saints.

Mais ce week-end, ce voyage d’une vie a basculé après que le Hamas a lancé la plus vaste offensive de son histoire contre l’Etat hébreu. Des violences qui ont déjà coûté la vie à 1400 personnes. A la tête des pèlerins : le père Bruno Mai que TNTV a contacté dans la matinée, ce lundi.

« Nous étions en bus pour aller visiter des sites religieux. Nous avons entendu des sirènes et vu des attroupements. On pensait que c’était un attentat (…) En sortant de la messe, nous avons vu des missiles passer au-dessus de nos têtes. Et, au retour, la situation s’est aggravée (…) Il est 22h30, ici et ça pète autour (…) On voit des missiles, des bombes exploser dans le ciel. Pour nous, c’est nouveau », témoigne le religieux. Réfugié dans un centre d’accueil pour pèlerins, le groupe va néanmoins « bien », selon lui.  

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« J’ai déjà contacté le président Moetai. Les ambassades de France et d’Israël sont au courant (…) Mais les vols sont suspendus. L’agence qui s’occupe de nous fait tout son possible pour nous trouver un avion, demain dans la matinée. Mais s’il n’y en a pas, on sera obligé de rester 3 jours avant d’être rapatrié », précise-t-il.

Le groupe devait achever son pèlerinage ce lundi soir. (Crédit: DR)

Pour les proches restés au fenua, l’inquiétude est grande. « Il y a eu des bombardements près d’eux cet après-midi (…) Ce n’est pas évident. Il y a des tirs de mitraillettes en permanence. Ils n’ont pas le droit de sortir (…) Ils essaient de relativiser, mais il faut qu’on les sorte de là », martèle Stéphane Philipponneau, les larmes aux yeux.

Selon lui, les députés et sénateurs de Polynésie ont été informés de la situation. « J’aimerais que les autorités locales appellent Paris, le président, et qu’ils nous donnent plus d’information », ajoute-t-il.

Interrogé par TNTV, le député Tematai Le Gayic avoir contacté « le cabinet de la ministre des Affaires étrangères ». « Pour l’instant, il n’y a pas de rapatriement » car le groupe voyageait sur Air France qui a stoppé ses rotations en Israël. « Le cabinet m’a demandé de les sensibiliser à se manifester auprès du consulat pour les recenser auprès de la cellule de crise », ajoute le parlementaire.  

Les pèlerins polynésiens devaient achever leur périple en Terre Sainte, ce lundi soir. Mercredi, à midi, une messe sera célébrée à la cathédrale de Papeete « pour la paix en Israël et en Palestine ».

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