Vaitiare Pito vient de vivre l’horreur. La perte de son fils, tué, mercredi, lors d’une intervention de la gendarmerie. Le trentenaire, qui souffrait d’un « genre de schizophrénie » était « suivi » par des spécialistes mais ne « prenait plus ses médicaments ». Pour autant, assure sa petite sœur Rohiti, « il était très gentil » et n’était pas « capable de faire du mal à quelqu’un ».
« Quand il voyait les gendarmes, il avait peur alors il prenait la fuite », poursuit sa mère, Vaitiare qui ne comprend pas l’issue fatale de l’intervention.
« Je préférai les anciens gendarmes. Ils connaissaient le cas de mon fils, pas les nouveaux. Au lieu de parler avec mon fils, non…hélas (…) Ils auraient dû tirer sur ses pieds, ses bras, mais pas le corps. Ça, c’est injuste », souffle-t-elle.
La tante de Heiarii, Monovai, considère-t-elle aussi que l’intervention des militaires auraient pu se dérouler de toute autre manière : « S’ils avaient appelé la maman, il se serait calmé ».
La famille assure également que le défunt n’était « pas un cambrioleur » alors que les gendarmes intervenaient initialement pour un vol au sein d’une habitation de Taravao. « Ce n’était pas son genre », affirme sa mère, « quand ils ont flingué mon fils, est-ce qu’ils ont vu des affaires qu’il a volées ? Je ne le pense pas ».
Vaitiare Pito n’entend donc pas en rester là. Elle dit avoir porté plainte dès mercredi soir contre les deux gendarmes mobiles auteurs des coups de feu et devait rencontrer son avocat dans le courant de la journée.