La victime a été mordue aux deux avant-bras et à la poitrine. « Heureusement pour elle, il y avait deux infirmières sur place et elles ont pu lui donner les premiers soins. Quand on est arrivés sur le ponton de l’hôtel, elle était consciente, mais en urgence vitale : elle avait perdu beaucoup de sang, elle avait les deux mains sectionnées dès les avant-bras, et le sein gauche arraché », a déclaré à Jean-Jacques Riveta, le pompier qui a pris en charge la victime.
La victime a été conduite à l’hôpital de Moorea avant d’être évacuée en hélicoptère vers les urgences du Taaone.
Elle aurait été mordue par un parata, un requin du large à pointe blanche. « Les parata suivent les bancs de globicéphales (des dauphins, NDLR) parce qu’ils mangent leurs excréments. Donc quand on voit des globicéphales, on sait qu’il y a sans doute des parata pas loin », explique Pierrick Seybald, président de l’association de protection des requins Ma’o Mana Foundation, mais aussi prestataire touristique pour l’observations des baleines à Moorea.
Selon lui, il est possible de se mettre à l’eau avec des parata, mais en observant des règles de prudence : « Toujours garder un contact visuel avec le requin, avoir un langage corporel approprié, avec des guides qui savent les rediriger ».
Les attaques de requins sont très rares en Polynésie. Les pêcheurs sous-marins sont habitués à évoluer à leur contact. Même les requins-tigres, considérés comme dangereux sous d’autres latitudes, sont facilement observables sur certains sites de plongée sous-marine, comme la Vallée blanche, au large de Punaauia.