Le navire battant pavillon espagnol a été intercepté le 23 décembre par les hommes du Bougainville de la Marine nationale alors qu’il se trouvait à 1300 km au sud de Papeete.
À son bord, les militaires ont mis la main sur de nombreux ballots suspects qui contenaient 550 kilos de cocaïne. Les 14 membres d’équipage, « de nationalités équatorienne et colombienne », ont été interpellés et escortés à Tahiti pour être placés en garde à vue.
Cette opération menée sous l’autorité du haut-commissaire est le fruit d’une coopération étroite et d’un partage d’informations avec la police australienne, qui ont permis de cibler le navire suspect.
« C’est la plus importante saisie de la zone Polynésie française depuis 2017 (…) C’est une opération hautement complexe qui vient d’être exécutée de main de maître par l’équipage du Bougainville », s’est félicité le secrétaire général du haut-commissariat, Xavier Marotel.
« Depuis 2016, c’est le neuvième navire qui a été intercepté dans les eaux internationales ou polynésiennes avec de la cocaïne. Nous sommes aujourd’hui à plus de 4,5 tonnes qui ont été interceptées de cette manière », a de son côté souligné le vice-procureur de la République à Papeete, Yann Hausner.
La gendarmerie de Polynésie et les agents de l’OFAST sont chargés de poursuivre l’enquête ouverte pour trafic international de stupéfiants.
Outre les auditions des mis en cause, ils étudieront « les téléphones », « les GPS » et autres « documents de bord » saisis. La drogue n’était vraisemblablement pas destinée au marché polynésien.