La juridiction a d’ailleurs relaxé l’ensemble des 20 prévenus du chef d’association de malfaiteurs pour lequel ils étaient aussi renvoyés. Les deux principaux protagonistes du dossier, un individu de 50 ans et son neveu de 32 ans, étaient à la tête d’importantes plantations de pakalolo à Teahupoo et au Fenua Aihere, sur la Presqu’île de Tahiti.
De 2009 à 2012, ils y avaient cultivé des milliers de plants de cannabis, 14 0000, selon le calcul du juge d’instruction pour un revenu potentiel, selon lui, de l’ordre de 110 millions de francs.
Des chiffres qu’ont contestés les intéressés au cours de l’audience. Ils ont affirmé avoir retiré du trafic environ 5 millions de francs pour le premier et 7,5 millions pour le second.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont insisté sur le fait que leurs clients n’étaient pas ancrés dans la délinquance et que les chiffres présentés par le juge d’instruction ne reposaient sur aucun élément tangible.
Pour les 18 autres mis en cause dans le dossier, le tribunal a prononcé la relaxe pour deux d’entre-eux et des condamnations comprises entre un an de prison avec sursis et 18 mois de prison ferme pour les autres.
« Pour la défense, c’est un soulagement (…) le dossier s’est dégonflé. Le tribunal a appliqué des sanctions beaucoup plus justes », s’est félicité à l’issue de l’audience Me Gilles Jourdainne, l’avocat de l’un des deux principaux mis en cause.
D’autant qu’il y a une quinzaine de jour, le tribunal avait prononcé des peines de 7 et 6 ans de prison ferme dans un autre important dossier de trafic de paka.
Le parquet dispose toutefois d’un délai pour faire appel du jugement. Si tel était le cas, un nouveau procès aurait lieu dans quelques mois.