Une bombe artisanale explose devant un lycée

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Les élèves du lycée Don Bosco ont été surpris ce lundi matin par une détonation. Celle d'une bombe artisanale jetée devant l’entrée. Si ce type de fait divers reste isolé en Polynésie, la direction de l’établissement a quand même réclamé une présence renforcée des forces de l’ordre. Trois individus ont été interpellés, dont deux encourent 5 ans de prison et 9 millions de Fcfp d’amende.

Publié le 11/09/2023 à 17:34 - Mise à jour le 12/09/2023 à 14:24

Les élèves du lycée Don Bosco ont été surpris ce lundi matin par une détonation. Celle d'une bombe artisanale jetée devant l’entrée. Si ce type de fait divers reste isolé en Polynésie, la direction de l’établissement a quand même réclamé une présence renforcée des forces de l’ordre. Trois individus ont été interpellés, dont deux encourent 5 ans de prison et 9 millions de Fcfp d’amende.

« Nous avons été victimes d’une agression extérieure », déplore la directrice du lycée Don Bosco, Marie Constant. Il est 7 heures lundi matin, lorsqu’une explosion retentit devant l’établissement à Pirae. Alors postée au portail non loin de la déflagration, la surveillante générale du lycée aperçoit trois individus en fuite. Elle s’élance à leur trousse. Une course qui se termine dans les rayons d’un magasin à proximité. Là, elle dit les avoir trouvés en train d’acheter des produits inflammables.

En parallèle, l’établissement a alerté les forces de l’ordre. Il leur a fallu pas moins de 40 minutes pour interpeller les trois individus en question. Une information judiciaire a été ouverte. Celle-ci doit permettre de déterminer notamment la composition de la bombe artisanale. Un explosif qui avait été jeté au pied d’un poteau électrique faisant face au lycée. « Heureusement, nous commençons les cours à 8 heures du matin, il y avait donc à cette heure peu d’élèves sur les lieux », précise Marie Constant. Pas de blessés par la déflagration donc, mais plusieurs élèves sous le choc. Présente dans les locaux, la psychologue scolaire les a rapidement pris en charge.

“J’ai contacté le premier adjoint au maire et le responsable de la police municipale afin de leur demander une augmentation des rondes. “

D’autres élèves en revanche relativisent la gravité des faits. « Ça ressemblait à un coup de feu mais je pensais que c’était juste un pétard. Ce sont des jeunes qui veulent attirer l’attention sur eux mais je ne pense pas qu’ils soient réellement dangereux ».

Si l’incident n’a fait aucun blessé ni aucun dégât, il pose une question de sécurité selon la direction. « Tout de suite après les faits, j’ai contacté le premier adjoint au maire et le responsable de la police municipale afin de leur demander une augmentation des rondes le matin le midi et en fin de journée » annonce la directrice. Celle-ci rappelle les ambitions du ministre de l’Education sur la prévention de la délinquance et compte à ce titre sur l’intervention de la brigade de la DSP.

Sur les trois individus mis en cause, deux sont poursuivis pour fabrication non autorisée d’un objet explosif. Ils risquent 5 ans d’emprisonnement assortis d’une amende de 9 millions de Fcfp. Quant au troisième, il pourrait être considéré comme complice, en tant que spectateur de la scène.

L’interview du ministre Ronny Teriipaia

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