2 ans ferme pour la salariée d’une agence immobilière qui escroquait son employeur

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Une femme de 37 ans a été condamnée, ce mardi par le tribunal correctionnel, à 2 années de prison ferme pour de multiples escroquerie et détournements au préjudice de l’agence immobilière qui l’employait. Absente à l’audience, un mandat d’arrêt a été mis à son encontre.

Publié le 11/03/2025 à 13:40 - Mise à jour le 11/03/2025 à 14:19

Une femme de 37 ans a été condamnée, ce mardi par le tribunal correctionnel, à 2 années de prison ferme pour de multiples escroquerie et détournements au préjudice de l’agence immobilière qui l’employait. Absente à l’audience, un mandat d’arrêt a été mis à son encontre.

Recrutée en 2014 comme assistante de gestion locative dans une agence immobilière connue de la place, l’employée donnait entière satisfaction au point d’être promue responsable du service de gestion.

Elle gérait donc le suivi des habitations que les propriétaires avaient confié aux bons soins de l’agence. Mais rapidement, la prévenue a “mis en place plusieurs modes opératoires assez astucieux” pour arnaquer son employeur et les clients de celui-ci. Et ce durant 2 années.

Elle a détourné des loyers, a usurpé l’identité d’un des clients pour acquérir une voiture et s’est fait livrer à son domicile climatisation, séchoir électrique ou moteur de portail électrique, destinés, sur le papier, à équiper les biens mis en location. Le tout, pour un préjudice total estimé à 5,9 millions de francs.

Le pot aux roses a finalement été découvert grâce à une vérification des bons de commande de l’agence. Sa direction s’est alors rendu compte avec stupeur que les matériels achetés n’étaient pas livrés chez les propriétaires des biens.

Elle a été licenciée et a reconnu les faits. Elle s’était engagée à rembourser, mais elle n’a jamais tenu ses engagements”, s’est agacé l’avocat de l’agence immobilière. Outre le préjudice financier, celui-ci a déploré l’atteinte à l’image de l’entreprise. Plus de la moitié des clients concernés a en effet préféré faire appel à une autre structure.

C’est un continuum de malversations sur 2 années avec toutes sortes d’escroqueries et de détournements”, a de son côté constaté le procureur, en indiquant que la prévenue avait déjà été condamnée, 2 ans avant les faits, pour des infractions similaires.

Madame s’est volatilisée dans la nature. A ce jour, il est impossible de la localiser”, a ajouté le magistrat avant de requérir 2 ans de prison ferme, avec mandat d’arrêt, “pour mettre un terme à sa cavale et la confronter à ses responsabilités”.

Des réquisitions suivies à la lettre par le tribunal. Outre les 24 mois de détention, la trentenaire a également été condamnée à une interdiction de gérer une société pour 5 ans.

Elle devra enfin dédommager son ancien employeur à hauteur de 3,6 millions pour le préjudice financier, et de 300 000 francs pour le préjudice moral.

Un mandat d’arrêt ayant été émis, elle devrait rapidement être dans le collimateur des forces de l’ordre chargées de l’appréhender.

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