3 ans de prison ferme pour avoir étranglé sa compagne devant leurs enfants

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Un père de famille a été condamné, ce jeudi en appel, à 4 ans de prison, dont 3 années ferme, pour des violences sur sa compagne. En décembre 2024, l’homme, en état de récidive, l'avait étranglée devant leurs deux enfants. Son interpellation avait été mouvementée, nécessitant l’intervention des militaires du GIGN.

Publié le 20/03/2025 à 15:28 - Mise à jour le 20/03/2025 à 16:38

Un père de famille a été condamné, ce jeudi en appel, à 4 ans de prison, dont 3 années ferme, pour des violences sur sa compagne. En décembre 2024, l’homme, en état de récidive, l'avait étranglée devant leurs deux enfants. Son interpellation avait été mouvementée, nécessitant l’intervention des militaires du GIGN.

Le 30 décembre 2024, les forces de l’ordre étaient intervenues à Mahina pour des violences intrafamiliales. Un père de famille de 49 ans venait d’étrangler sa compagne et de la plaquer au sol. Leur fils de 14 ans s’était heureusement interposé, alors que sa mère n’arrivait plus à respirer, et était parvenu à faire lâcher prise à l’agresseur en lui décochant un coup de pied.

Le quadragénaire n’en était pas à son coup d’essai, loin de là. Quelques mois plus tôt, il avait déjà lourdement frappé son épouse avec un bâton, au point de lui casser le pouce. Elle s’était vu délivrer 45 jours d’ITT. Et 14 pour les faits les plus récents.

La 30 décembre dernier, à l’arrivée des gendarmes, qu’il a copieusement insultés, le mari violent s’est retranché dans son domicile. Il a ensuite menacé les militaires avec un couteau, tout en leur jetant au visage ce qui lui passait par la main.

Au vu de son comportement, et sachant qu’il possédait également un fusil, la hiérarchie a préféré déployer l’antenne locale du GIGN. L’homme a finalement pu être maitrisé, non sans avoir tenté de fuir au préalable

Jugé en comparution immédiate au mois de janvier, il a été condamné à 4 ans de prison, dont 3 ferme, ainsi qu’à la perte totale de son autorité parentale sur ses enfants. C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle il a dit avoir fait appel du jugement.

Il ne faut pas m’interdire de les voir”, a-t-il lancé, ce jeudi, depuis le box des prévenus, avant de minimiser ses accès de violence :  “C’était juste une petite dispute, quelques petites tapettes (…) ça arrive pratiquement dans toutes les familles. Je ne suis pas un cas isolé. Mais il faut éviter de faire ça devant les enfants”.

Dans un déni total, celui qui s’est présenté comme un “enfant de Dieu”, avait aussi évoqué les Saintes Écritures pour se justifier devant le juge des libertés et de la détention, lui déclarant” : “Je vais te lire un passage de la Bible : la femme doit être soumise à son mari”.

“Monsieur nous explique que la Bible l’autorise à frapper son épouse

L’avocate générale

Une attitude et des propos qui ont ulcéré l’avocate générale. “C’est la deuxième fois qu’il vient devant la cour pour des faits similaires (…) Et monsieur nous explique qu’il est dans son bon droit, que la Bible l’autorise à frapper son épouse”, a soufflé la magistrate.

Elle a aussi déploré l’impact psychologique sur les enfants qui vivent un “stress chronique”. “Comment voulez-vous qu’un père qui se comporte d’une telle façon puisse avoir une légitimité dans leur éduction ? Un père qui se comporte comme ça ne peut pas être un bon père”, a-t-elle encore asséné.

Sonné par les réquisitions, l’homme a tenté une dernière fois de plaider sa cause, de manière lunaire : “J’aime mes enfants et je hais la violence. Moi c’est la paix, l’amour. Je veux que tout le monde vive en paix sur cette terre”.

La cour d’appel a finalement confirmé la peine prononcée en première instance : 3 ans ferme et la perte définitive de son autorité parentale sur ses enfants. L’homme est retourné en cellule à l’issue de l’audience.

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