Deux de ces quatre jeunes filles, issues de milieux défavorisés, avaient moins de 18 ans. Ce qui vaut aux quatre hommes, dont un ex-pharmacien et un ancien chef d’entreprise, de comparaître devant le tribunal correctionnel. Le recours à la prostitution de majeures n’est, lui, pas un délit mais relève de la simple contravention.
Les prévenus, qui ne se connaissent pas, avaient rencontré les jeunes femmes dans la rue, voire au restaurant. Et ils avaient des rapports réguliers avec celles-ci à leur domicile, ou dans leur voiture, en échange de quelques billets.
Certains des mis en cause ont reconnu à la barre qu’ils se doutaient que les plus jeunes étaient mineures, ce qui ne les avaient pas pour autant arrêté. « Au moment des faits, je ne me suis pas posé la question. Je regrette profondément ce qui s’est passé », a dit l’un d’eux.
L’enquête avait débuté après que le procureur de la République ait reçu plusieurs courriers l’informant de la situation de ces jeunes femmes. L’un émanait de la propre épouse de l’un des prévenus qui avait intercepté des messages équivoques sur le téléphone portable de son mari.
La procureure a requis des peines allant d’un an de prison ferme à un an et demi de prison ferme. Pour la peine la plus lourde qui concerne l’ex-pharmacien, elle a requis le mandat de dépôt estimant les faits d’une particulière gravité. Leurs noms seront inscrits au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.