Ces gendarmes mobiles avaient été appelés pour une bagarre entre jeunes. En arrivant sur la zone, ils avaient croisé l’un des mis en cause, ivre, sur son vélo. A leur rencontre, le jeune homme de 16 ans avait plaqué sa main sur le visage d’un militaire tout en le traitant de « Charlot ».
Les gendarmes avaient fait demi-tour pour tenter de l’interpeller à l’entrée de son habitation où se trouvait son père, un homme massif de 49 ans. Voyant le jeune à terre, le prévenu les avait menacés d’aller chercher son coupe-coupe, avant de leur jeter ce qui lui passait par la main : noix de coco et gamelles métalliques pour chiens.
Les militaires n’avaient pas été blessés mais leur véhicule avait été endommagé. Ils avaient alors fait usage de leur pistolet à impulsion électrique…sans succès. Ils avaient donc rebroussé chemin dans l’attente de renforts. A l’arrivée de ces derniers, le quadragénaire avait accepté d’être amené à la gendarmerie.
« Ils ont plaqué mon fils au sol. J’ai parlé du coupe-coupe pour les faire fuir. Et les cocos étaient vides. Je regrette », s’est-il justifié à la barre, ce mardi. « Il ne connaissait pas la situation. C’est l’instinct paternel de protection de son fils (…) Peut être que les gendarmes ont fait preuve d’excès au moment de l’interpeller », a plaidé son avocat.
L’outrage n’a finalement pas été retenu par le tribunal, ce qui n’a pas été le cas des violences sur dépositaires de l’ordre public. Inconnu de la justice, le père de famille a écopé de 4 mois de prison avec sursis et devra indemniser les deux gendarmes à hauteur de 50 000 francs chacun.