6 mois de prison avec sursis pour le gendarme à la retraite

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Jeudi matin un homme de 70 ans comparaissait en audience de juge unique pour des faits de violence envers des personnes dépositaires de l’autorité publique et étant dépositaire de l’autorité publique. Il s’agissait d’une erreur de transcription car l’homme est un ancien gendarme et les personnes dépositaires de l’autorité publique qu’il a agressé n’ont pas déposé plainte. En revanche, deux vigiles qu’il avait agressé le même jour ont déposé plainte.

Publié le 12/06/2020 à 8:41 - Mise à jour le 12/06/2020 à 16:27

Jeudi matin un homme de 70 ans comparaissait en audience de juge unique pour des faits de violence envers des personnes dépositaires de l’autorité publique et étant dépositaire de l’autorité publique. Il s’agissait d’une erreur de transcription car l’homme est un ancien gendarme et les personnes dépositaires de l’autorité publique qu’il a agressé n’ont pas déposé plainte. En revanche, deux vigiles qu’il avait agressé le même jour ont déposé plainte.

TNTV avait fait état le 9 avril dernier d’une agression au siège de l’OPT impliquant un gendarme à la retraite. Les faits se sont produits le 3 avril en pleine période de confinement de la population polynésienne. L’OPT avait ouvert partiellement ses services mais observait des règles sanitaires très strictes. Un homme de 70 ans, décide de forcer le passage limité à trois personnes à la fois. Le vigile posté à l’entrée l’empêche de passer mais le vieil homme s’emporte et tente de lui asséner des coups. Le vigile appelle un collègue en renfort et les deux hommes empêchent l’homme d’entrer, « de manière très professionnelle » fera remarquer le juge à l’audience, malgré les coups qu’ils ont reçu, notamment un coup de coude. Face au juge l’un des vigiles dira que le forcené criait que « la maladie n’existe pas » qu’« elle a été inventée ».

Interpellation musclée

Avertis de la situation, deux agents de la DSP arrivent rapidement sur place pour interpeller le vieil homme qui ne décolère pas. Il assène des coups aux agents de la DSP les obligeants à le plaquer au sol pour lui passer les menottes. Les faits sont indiscutables car filmés par une caméra de surveillance. La vidéo a été diffusée à l’audience mais le prévenu a affirmé que la vidéo avait été trafiquée. Selon l’avocat du prévenu, le vieil homme était dans une situation de stress et a perdu patience lorsque, pour effectuer un simple retrait d’argent, il a été obligé de faire la queue pendant plusieurs minutes sous le soleil.

Le procès de la mauvaise foi

Les deux agents de la DSP n’ont pas déposé plainte et n’étaient pas présents à l’audience, seuls les deux agents de sécurité étaient venus avec chacun un avocat. Le juge a décidé de requalifier les faits, de violence à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique, le prévenu est poursuivi pour violence à l’encontre de personnes chargées d’une mission de service publique. Le procureur de la République a démarré sa plaidoirie en disant que c’était « le procès de la mauvaise foi et la toute-puissance ». Le prévenu est un gendarme à la retraite et a affirmé malgré ses 25 années de service qu’il n’avait pas reconnu les uniformes des agents de la DSP. Pour cela le juge a retenu les faits de rébellion. Le procureur a requis 4 mois de prison ferme. Le juge l’a finalement condamné à 6 mois de prison avec sursis avec obligation d’indemniser les victimes.

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