Affaire Ravel : pas de peine supplémentaire pour Gaston Tetuanui

Publié le

Le procès du volet politique de l’affaire de corruption autour du navire King Tamatoa et des grèves au sein de la société Pétrocéan s'est tenu ce mardi au tribunal correctionnel de Papeete. Un jugement auquel n'ont pas assisté les principaux protagonistes : Jean Chin Foo et l'homme d'affaires Bill Ravel étant décédés, et deux des employés de ce dernier vivant à l'étranger.

Publié le 04/03/2025 à 16:58 - Mise à jour le 04/03/2025 à 17:06

Le procès du volet politique de l’affaire de corruption autour du navire King Tamatoa et des grèves au sein de la société Pétrocéan s'est tenu ce mardi au tribunal correctionnel de Papeete. Un jugement auquel n'ont pas assisté les principaux protagonistes : Jean Chin Foo et l'homme d'affaires Bill Ravel étant décédés, et deux des employés de ce dernier vivant à l'étranger.

Condamné en appel, en février 2024, à un an de prison fermedevant dans le cadre de l’affaire portant son nom – affaire dite Ravel – Le Gayic – , Bill Ravel, décédé en octobre dernier, n’a pas assisté à son procès devant le tribunal correctionnel, ce mardi. Une procédure visant à déterminer les responsabilités dans le volet politique de cette affaire de corruption remontant à 2008.

De 2008 à 2010, l’homme d’affaires avait demandé à Gaston Tetuanui de payer des hommes politiques et le syndicaliste Cyril Le Gayic pour accélérer les démarches pour la mise en service de son projet de navette maritime, le King Tamatoa, et faire cesser les grèves de la CSIP dans ses sociétés.

Autre personnalité liée au dossier décédée, l’ancien conseiller technique du ministre de l’Equipement Jean Chin Foo. Ainsi, sur les six personnes convoquées, seules deux se sont présentées : Gaston Tetuanui et l’ancienne comptable de Bill Ravel, tous deux reconnus coupables. Le premier a bénéficié d’une confusion des peines – il avait été condamné à deux ans de prison avec sursis et 1 million de francs d’amende en appel, en février 2024, ndlr – et la seconde a été dispensée de peine. Les autres prévenus, deux anciens employés de l’homme d’affaires, vivent à l’étranger.

« Ce qu’on lui reproche aujourd’hui, c’était en lien avec le précédent dossier qui a déjà été jugé, déclare Me Brice Dumas, avocat de Gaston Tetuanui. On peut regretter ce saucissonnage qui, à mon sens, n’avait aucun sens, et qui a nuit aux intérêts des prévenus puisque, effectivement, pour se défendre, il faut faire référence à une autre procédure qui a d’ores et déjà été jugée d’une part et qui peut conduire à une condamnation pour des faits qui n’ont pas véritablement été commis puisqu’il faut les rapporter, en réalité, à la première procédure et non pas à la seconde. Des fois, les voies de la justice sont quelque peu impénétrables » , a-t-il conclu.

Dernières news

Activer le son Couper le son