Assises : le père incestueux écope de 15 ans de prison

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Le dernier procès de la cour d’assises s’est achevé ce mardi matin. Le père de famille qui y était jugé pour de multiples viols commis sur l’une de ses filles a été condamné, en appel, à 15 années de réclusion criminelle. Soit deux ans de plus que la peine prononcée en première instance. Un soulagement pour la victime que l’homme traitait de menteuse.

Publié le 15/09/2020 à 15:09 - Mise à jour le 15/09/2020 à 15:10

Le dernier procès de la cour d’assises s’est achevé ce mardi matin. Le père de famille qui y était jugé pour de multiples viols commis sur l’une de ses filles a été condamné, en appel, à 15 années de réclusion criminelle. Soit deux ans de plus que la peine prononcée en première instance. Un soulagement pour la victime que l’homme traitait de menteuse.

Une heure à peine. C’est le temps qu’il aura fallu aux jurés pour délibérer. Et prononcer une peine de 15 ans de prison contre le père de famille. Un homme qui n’a jamais voulu reconnaitre, durant l’enquête, comme lors des deux procès, qu’il s’en était pris à sa fille.

Et les seules fois où l’accusé s’est adressé à sa victime, c’était pour la traiter de menteuse. « C’est évidemment regrettable pour elle parce qu’on a le sentiment que dans ce discours, il n’y a pas la place pour l’ombre d’un regret, pour l’ombre d’une compassion vis-à-vis de sa fille », déplore l’avocate de la victime, Me Myriam Toudji.

L’avocate générale a dépeint un « monstre froid », « sans affect », un « père dépravé » qui avait fait de sa fille sa « poupée sexuelle ». Et qui par son déni a « cassé » encore un peu plus sa victime. Une jeune femme de 21 ans, restée digne tout au long du procès. Pour elle ce verdict marque aussi la fin d’un long chemin de croix judiciaire : « La plainte déposée l’a été il y a plus de 5 ans désormais, presque 6 et c’est une épreuve qui est longue, qui est douloureuse, et c’est en effet l’épilogue, pas de tout, de ce parcours judiciaire. Après, comme je l’ai dit, il va rester à cette toute jeune femme, le poids de ce qu’elle a subi. Elle va devoir, sa vie durant, continuer à vivre avec ce passé qui est le sien. »

En défense, l’avocat du père de famille a soulevé le fait qu’aucune preuve matérielle ne permettait d’établir scientifiquement que les viols avaient été commis. Dans ce dossier c’était donc parole contre parole. Et c’est celle de la victime, touchante de sincérité, qui a convaincu les jurés. 

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