Plusieurs familles propriétaires d’un motu à Bora ont saisi le tribunal administratif pour demander la suspension d’un avenant au permis de construire de la villa Quintessence. Ces familles reprochent au milliardaire propriétaire de la Sarl Bora Yes à l’origine du projet d’avoir endommagé la lentille d’eau douce qui alimente leurs habitations, rendant l’eau salée et impropre à la consommation.
Le projet du milliardaire, de plus de 1600 m2 de surface au sol, comprend la construction de deux lagunes intérieures ayant pour effet de couper le motu en deux, engendrant plus de 10 000 m3 de terrassements et entrainant ainsi une modification profonde de l’environnement préservé du motu, soulignent les familles.
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Les travaux ont démarré en mars l’année dernière. Une expertise judiciaire sur l’impact des travaux a été sollicitée.
Plusieurs anomalies sont dénoncées par les familles, notamment le fait que la demande de permis de construire a été faite par une société d’architectes, et concerne des parcelles n’appartenant pas au milliardaire. Le permis de construire a également été délivré pour la construction d’une maison d’habitation et non pour une villa de luxe, constituant et un établissement de tourisme.
Cette semaine, le tribunal administratif a décidé de la suspension de l’exécution de l’avenant au permis de construire accordé à la Sarl Bora Yes pour la modification du projet architectural de la villa Quintessence. Les travaux doivent donc être suspendus.
D’autres actions judiciaires sont en cours.
Cette affaire rappelle celle d’une autre villa de luxe à Bora Bora, la villa Aquamaris.