Lors de sa campagne électorale pour les élections municipales de 2020, Evans Haumani avait utilisé ses fonds personnels afin de payer des drapeaux et un déplacement en bateau à Maiao. Ce qu’il n’était pas en droit de faire. Selon son avocat, Me Dominique Bourion, les deux prestataires concernés avaient demandé à être payés sur le champ.
En avril dernier, le magistrat avait proposé que l’élu conserve son mandat car aucune autre irrégularité n’avait été constatée. Une décision que le tribunal administratif a suivi puisqu’Evans Haumani reste maire de sa commune. « Pour blâmable qu’elle soit, pareille légèreté de la part de M. H. ne peut donc être qualifiée de manquement d’une particulière gravité aux règles de financement des campagnes électorales, de nature à justifier son inéligibilité » a conclut le tribunal dans sa décision.
En revanche, la Commission nationale des comptes et des financements politiques a rejeté le compte de campagne du tavana de Moorea et Maiao. En effet, même si Me Dominique Bourion avait insisté sur le fait que son client n’avait jamais eu l’intention de frauder, il a été considéré que « le montant de ces dépenses ne peut toutefois être regardé comme étant faible par rapport au montant total des dépenses du compte de campagne ».