Condamné pour avoir tenté de voler du gigot d’agneau, des entrecôtes, du parfum et un scooter

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Un jeune homme de 22 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Papeete, ce lundi, pour une série de vols entre fin juillet et novembre 2024. Des larcins qu'il a tantôt justifiés par les difficultés de la vie, tantôt par "plaisir" .

Publié le 02/12/2024 à 17:35 - Mise à jour le 03/12/2024 à 9:47

Un jeune homme de 22 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Papeete, ce lundi, pour une série de vols entre fin juillet et novembre 2024. Des larcins qu'il a tantôt justifiés par les difficultés de la vie, tantôt par "plaisir" .

Procès d’un voleur maladroit au tribunal correctionnel de Papeete, ce lundi. Arrêté en flagrant délit de tentative de vol de scooter dans un parking près de l’aéroport de Tahiti Faa’a le 28 novembre dernier – et en possession de 10 grammes de paka en sticks – , le jeune homme de 22 ans n’en était pas à son coup d’essai.

Il restait même, avant son interpellation, sur deux semaines prolifiques. Parmi ses faits d’arme, l’entrée par effraction dans une parfumerie où, avec un complice, il dérobe une dizaine de flacons et vide la caisse, ainsi qu’un vol à l’étalage de deux morceaux de gigot d’agneau et d’un morceau de viande à une station service. Repéré par les gérants de cette dernière, il assure avoir remboursé le butin (12 500 francs). De la nourriture de qualité qu’il explique avoir volé « pour le plaisir » .

Il avait déjà tenté, le 25 juillet, de repartir de Carrefour avec trois entrecôtes surgelées (15 607 francs) dans son sac. Cette fois-là, c’était « pour sa petite famille » , dit-il. Trois vigiles s’étaient mis sur lui alors qu’il tentait de s’enfuir.

« En ce moment, la vie c’est dur » , glisse-t-il avec un léger sourire. Ses recherches pour trouver un travail de soudeur auprès du SEFI n’aboutissent pas, et il doit encore effectuer 240 heures de travaux d’intérêts généraux pour des faits de vol aggravé remontant à 2023. Il explique voler pour rendre service à ses proches. Sa « visite » de son ancienne école de Notre Dame Des anges, toujours fin novembre, ne semble pas correspondre à ce cas de figure. Entré dans la cour avec un ami, il a été filmé en train d’essayer d’ouvrir des portes. Son ADN a par ailleurs été retrouvé sur l’interrupteur du volet mécanique d’un snack, dont l’entrée a été forcée. Rien n’avait été volé ce soir-là.

« Ce n’est pas un méchant » , le défend son avocat, Me Fromaigeat, qui rappelle que le jeune homme est en couple avec une jeune fille de 16 ans, enceinte de 5 mois. Et qu’en outre, il pourrait « valider son insertion sociale » en trouvant un travail dans le cadre d’une liberté conditionnelle, plutôt que de passer la case prison où il risquerait de se lancer dans une carrière délinquante.

Le tribunal a condamné le voleur à un an et 6 mois de sursis probatoire pendant deux ans, plus une révocation du sursis de trois mois prononcé dans une condamnation précédente. Il effectuera donc 9 mois de prison ferme. Les juges l’ont également condamné à payer 15 000 francs d’amende pour l’intrusion à Notre Dame des Anges, 80 000 francs pour la tentative du vol de scooter et 200 000 francs en réparation du préjudice matériel à la parfumerie.

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