Règlement de comptes et coup de comm’ pour l’opposition, instrument juridique pour le Tavini… Votée le 12 décembre dernier, lors de la dernière séance de la session budgétaire par les élus de la majorité bleu ciel, la résolution autorisant le président de l’assemblée à attaquer la France en justice en cas de refus d’établir un dialogue sous l’égide de l’ONU a sans surprise été attaquée en justice par le Haut-Commissariat, qui en demande l’annulation.
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La décision des juges administratifs à l’issue de l’examen du dossier, prévu le mardi 14 janvier, ne fait pas de doute pour Antony Géros lui-même, conscient de la non-conformité de la délibération au statut. Le pouvoir d’ester en justice étant, dans un tel cas de figure, dévolu à Moetai Brotherson.
Quelques instants après son adoption dans les travées de Tarahoi, Antony Géros prédisait l’attaque du Haussariat. « Il va rejeter, mais ce qui est intéressant, c’est que ça va nous permettre de tout de suite actionner une intervention devant les tribunaux internationaux pour leur dire qu’on a épuisé toutes les voix de droit interne » , expliquait-il.
Un espoir dans la lignée de la stratégie d’ « occupation de l’espace (du Tavini) en 2025 et 2026 » face à l’ « autisme diplomatique de la France » prônée par l’élu Tavini Richard Tuheiava fin octobre dernier, fraîchement sorti de sa première participation au Comité des droits de l’homme de l’ONU.