Décolonisation : le Haut-commissariat attaque l’assemblée en justice

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Comme attendu, le Haut-commissariat a saisi le tribunal administratif pour faire annuler la délibération votée le 12 décembre dernier à Tarahoi, autorisant le président de l'assemblée à attaquer la France en justice en cas de refus d'établir un dialogue sous l'égide de l'ONU. Une délibération que Antony Géros savait non conforme au statut du Pays, mais permettant au Tavini d'épuiser les voies de recours interne pour toquer aux portes des tribunaux internationaux.

Publié le 02/01/2025 à 17:18 - Mise à jour le 03/01/2025 à 9:51

Comme attendu, le Haut-commissariat a saisi le tribunal administratif pour faire annuler la délibération votée le 12 décembre dernier à Tarahoi, autorisant le président de l'assemblée à attaquer la France en justice en cas de refus d'établir un dialogue sous l'égide de l'ONU. Une délibération que Antony Géros savait non conforme au statut du Pays, mais permettant au Tavini d'épuiser les voies de recours interne pour toquer aux portes des tribunaux internationaux.

Règlement de comptes et coup de comm’ pour l’opposition, instrument juridique pour le Tavini… Votée le 12 décembre dernier, lors de la dernière séance de la session budgétaire par les élus de la majorité bleu ciel, la résolution autorisant le président de l’assemblée à attaquer la France en justice en cas de refus d’établir un dialogue sous l’égide de l’ONU a sans surprise été attaquée en justice par le Haut-Commissariat, qui en demande l’annulation.

Lire aussi – Antony Géros interpelle l’État pour ouvrir le dialogue de la décolonisation

La décision des juges administratifs à l’issue de l’examen du dossier, prévu le mardi 14 janvier, ne fait pas de doute pour Antony Géros lui-même, conscient de la non-conformité de la délibération au statut. Le pouvoir d’ester en justice étant, dans un tel cas de figure, dévolu à Moetai Brotherson.

Quelques instants après son adoption dans les travées de Tarahoi, Antony Géros prédisait l’attaque du Haussariat. « Il va rejeter, mais ce qui est intéressant, c’est que ça va nous permettre de tout de suite actionner une intervention devant les tribunaux internationaux pour leur dire qu’on a épuisé toutes les voix de droit interne » , expliquait-il.

Un espoir dans la lignée de la stratégie d’ « occupation de l’espace (du Tavini) en 2025 et 2026 » face à l’ « autisme diplomatique de la France » prônée par l’élu Tavini Richard Tuheiava fin octobre dernier, fraîchement sorti de sa première participation au Comité des droits de l’homme de l’ONU.

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