Nommée en 2015 cheffe de la délégation polynésienne à Paris, Caroline Tang avait dû quitter ses fonctions en juin 2023. Elle a été remplacée par Sarah Teriitaumihau.
Jugeant que la décision de mettre fin à ses fonctions était « entachée d’une erreur manifeste d’appréciation » et qu’aucun « dysfonctionnement ne peut lui être imputé », Caroline Tang a saisi le tribunal administratif qui a rendu sa décision ce vendredi.
Caroline Tang estime entre autres que « les prétendus dysfonctionnements ne sont ni connus ni mentionnés ; l’information de l’assemblée délibérante constitue une formalité substantielle ; au regard de la chronologie des faits le conseil des ministres n’a pas été informé de la démarche du président qui a décidé seul, afin de mettre le conseil des ministres devant le fait accompli et l’amener à procéder à son licenciement ».
Mais le tribunal administratif souligne que « la décision mettant fin aux fonctions de cheffe de la délégation de la Polynésie française à Paris n’est pas, eu égard au caractère révocable de ces fonctions, au nombre des décisions qui doivent être motivées ». Par ailleurs, « il ressort des pièces dossier que le conseil des ministres de la Polynésie française s’est fondé sur l’existence de dysfonctionnements graves dans le management de la délégation de la Polynésie française à Paris pour prendre la mesure en litige », note le tribunal.
La requête de Caroline Tang a donc été rejetée.