Le 22 décembre 2017, la victime, un jeune garçon de 14 ans, jouait à proximité du terrain où se trouvait un boîtier électrique jugé par deux rapports d’expertise comme fortement dégradé. Pour une raison inexpliquée, l’adolescent a saisi un bout de fer dépassant dudit boîtier et s’est électrocuté. Il est mort quelques jours plus tard.
Un accident inacceptable pour sa famille qui souhaite que ce genre de drame ne se reproduise plus. « Imaginez le drame qu’ils ont vécu à la veille de Noël… Ils sont pas dans un esprit de revendication, mais surtout, ils veulent mettre en avant le drame qu’ils ont vécu et la possibilité d’y remédier si les signalements et les vérifications avaient été fait » explique Solenne Rebeyrol, avocate des parties civiles.
Mise en cause, la société EDT ENGIE et les employés chargés de relever le compteur incriminé réfutent toute responsabilité. Selon eux, le boîtier avait été vandalisé quelques jours précédant le drame. « Cela nous amène nous à conclure que cet acte de vandalisme a été fait dans les jours qui précèdent l’accident du 22 décembre 2017. Et que le jeune homme s’est électrocuté en touchant des pièces sous tension qui correspondaient aux éléments métalliques du disjoncteur qui avait été préalablement détruit, mais postérieurement à la dernière relève faite par EDT au mois de novembre qui précède » indique Robin Quinquis, avocat d’EDT ENGIE.
Des propos auxquels n’adhère pas le procureur de la République. Plusieurs voisins ainsi que le personnel communal affirment que le boîtier se trouvait dans un état déplorable depuis plusieurs années. Ils pensaient même qu’il n’était plus sous tension vu son état.
Le procureur a requis des peines de 6 mois à 2 ans de prison avec sursis pour les employés mis en cause. Il a également demandé une amende de 40 millions de Fcfp à l’encontre de la société EDT ENGIE. Le délibéré sera rendu le 1er décembre.