Âgé de 62 ans et père de 4 enfants, Frédéric Benet-Chambellan occupe pour la première fois un poste en outre-mer. Si le visage du chef du parquet général change, ses priorités, elles, demeurent similaires.
« La politique pénale s’adapte aux territoires. Donc les mêmes priorités de politiques pénales qui étaient en vigueur hier sont encore valables aujourd’hui et le seront très vraisemblablement demain : violences intrafamiliales, lutte contre les stupéfiants, trafic et consommation d’ice en particulier, infractions routières, infractions à la probité et infractions à l’environnement (…) ça, ça ne changera pas », a indiqué le magistrat.
« Sur l’organisation générale, c’est la même chose. Les textes et notre statut sont les mêmes. Je ne vais pas réinventer les choses. La responsabilité du procureur général est de rappeler dans quel cadre institutionnel et déontologique chacun travaille », a-t-il ajouté.
Avant de rejoindre la Polynésie, Frédéric Benet-Chambellan a « consulté » dans l’Hexagone « toutes les administrations centrales les plus concernées pour avoir la vision de Paris avant d’avoir celle du territoire ».
« C’est la première fois dans ma carrière où j’ai fait énormément de démarches à Paris (…) pour avoir la vision de priorités de ce qu’il fallait faire. Après, ça ne donne pas la visibilité de tout, mais cela donne l’angle de ce qui est attendu de moi vu de Paris », a-t-il conclu.