« Il ne ressent rien pour personne », aux Assises, le procès du père jugé pour l’assassinat de son fils de 2 ans se poursuit

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Les souffrances du petit Bryan auront duré 20 longues minutes. Ce lundi, le juge est revenu sur les circonstances du décès du petit garçon de 2 ans. L'expertise du père, accusé d'assassinat, a révélé la personnalité d'un homme qui "ne ressent rien pour personne" pointe l'avocate de la famille. Le procès se poursuit.

Publié le 24/02/2025 à 15:51 - Mise à jour le 24/02/2025 à 16:27

Les souffrances du petit Bryan auront duré 20 longues minutes. Ce lundi, le juge est revenu sur les circonstances du décès du petit garçon de 2 ans. L'expertise du père, accusé d'assassinat, a révélé la personnalité d'un homme qui "ne ressent rien pour personne" pointe l'avocate de la famille. Le procès se poursuit.

Le procès du quadragénaire accusé d’avoir assassiné son fils, âgé de moins de 3 ans en 2022 se poursuit ce lundi. La psychologue qui a réalisé une expertise du père a été entendue. La mère était également présente, mais elle n’a pas réussi à s’exprimer. « Elle a fait un blocage total. Vraiment, on a beaucoup insisté en disant qu’il était important qu’elle vienne parler de l’enfant, mais elle n’a pas pu parler (…) C’est toujours quelque chose, pourtant des années se sont passées depuis le drame, mais elle ne peut pas en parler encore aujourd’hui », rapporte l’avocate de la famille Me Bambridge-Babin.

Pour la maman, si son ex compagnon a tué Bryan, c’est pour se venger d’elle, la faire souffrir, parce qu’il estimait « qu’elle n’était pas digne d’élever cet enfant. Lui pensait se suicider. Mais il a pris des médicaments, des comprimés qui sont en vente libre en pharmacie, à base de plantes ou autre et qui ne risque pas de faire beaucoup de mal. Sylvana pense que Gaël avait imaginé qu’elle ne survivrait pas et qu’elle se donnerait la mort », détaille l’avocate. La mère craint aujourd’hui que le père de son fils s’en prenne à elle.

L’homme a quant à lui expliqué qu’il ne voulait pas laisser son fils grandir dans un environnement conflictuel.

Lire aussi : Un homme jugé aux assises pour l’assassinat de son fils de 2 ans

Iris, la grand-mère du petit Bryan, a tenu à assister au procès. « J’ai la haine » confie-t-elle. C’est durant l’audience qu’elle a appris les détails de ce drame. « Déjà, le deuil est très difficile, mais ce sont les circonstances. C’est ça qui est le plus inacceptable pour moi, c’est de s’en prendre à un enfant qui, quels que soient les problèmes des parents, de la famille, de je ne sais quoi… l’enfant n’a rien à voir dedans. Il ne faut pas mêler les enfants aux histoires d’adultes. Là, c’est ce qui s’est passé. (…) En début d’audience, le juge a décortiqué comment ça s’est passé, dans quelles circonstances Bryan est parti. C’était horrible, horrible. »

Bryan aurait été étranglé durant 20 minutes par son père et roué de coups. L’enfant serait revenu 3 fois à lui avant de succomber… « Il est revenu trois fois, le petit. Comment il a pu continuer dans cette folie de vouloir mettre fin à ses jours. Comment c’est possible, c’est inhumain. (…) Je ne le souhaite à personne. »

De l’expertise psychologique l’avocate de la mère retient la personnalité d’un homme qui « ne ressent rien pour personne (…) La souffrance de la mère, ce n’est pas son problème. Ce que ressentent les autres, ce n’est absolument pas son problème, et c’est toute la difficulté de ça, c’est-à-dire un meurtre de sang-froid, qu’il avait prémédité pendant des semaines avant (…) Les psychologues et les experts qu’on a entendus disent, qu’en principe, lorsque les parents tuent les enfants, ils cherchent des méthodes plus radicales qui ne font pas souffrir, ce qui n’a pas été le cas de Gaël, qui a mis plus de 20 minutes à tuer Bryan. C’est vraiment le caractère exceptionnel aussi de ce dossier ».

Le procès se poursuit ce mardi avec les plaidoiries de la partie civile, du ministère public et de la défense.

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