Du mois d’avril au mois de juillet 2021, le prévenu de 32 ans avait harcelé sa compagne qui venait de le quitter pour entamer une relation avec un autre homme, policier de profession. Des appels téléphoniques et textos véhéments à répétition, mais aussi des menaces.
“Je reconnais les faits de harcèlement. Je me sentais trahi. Sous le coup de de la colère, je me suis un peu lâché”, a-t-il déclaré à la barre, penaud. Pour ce qui est des menaces de s’en prendre physiquement à son ex-compagne, il a dit les avoir proférées “qu’une fois”.
Le nouveau conjoint de la jeune femme s’est lui aussi constitué partie civile car il considère avoir également été victime des agissements du trentenaire. Absent à l’audience, il aurait, selon son avocat, été menacé d’être “rossé à mort.
En réparation, le policier a réclamé 2 millions de francs de dommages et intérêts. “Je conteste. J’ai juste eu une discussion avec lui. Je ne l’ai pas menacé de mort”, s’est défendu le mis en cause.
3 ans après les faits, de l’eau semble avoir coulé sous les ponts. Contre toute attente, l’ex-compagne du prévenu a volé à son secours.
“J’ai été influencée par mon compagnon pour déposer plainte, même si j’en avais un peu envie (…) Mais il ne l’a pas menacé directement. Par contre dans un message, il a dit qu’il allait nous tuer, mais ça s’est produit qu’une seule fois”, a témoigné la jeune femme qui a assuré ne “plus avoir de problème” avec son ex. Elle a d’ailleurs refusé de réclamer des dommages et intérêts.
Une aubaine pour l’avocat du prévenu. “C’est du dénigrement, des insultes, mais à aucun moment des menaces de mort”, a-t-il plaidé avant de s’arrêter sur la demande de dédommagement de 2 millions de francs : “Il a utilisé son statut de policier, sa connaissance de la procédure, pour venir battre monnaie devant votre juridiction”.
Après de courtes délibérations, le tribunal a finalement écarté les menaces de mort et a prononcé la relaxe. Pour ce qui est du harcèlement, l’homme a écopé d’une amende de 100 000 francs entièrement assortie du sursis.