Justice : une année 2024 sous tension

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TNTV poursuit sa série de rétrospectives de l’année 2024. Dans le domaine judiciaire, les 12 derniers mois ont été marqués par une série de dossiers mêlant enjeux politiques, sociaux et environnementaux. Le résumé des temps forts.

Publié le 29/12/2024 à 12:56 - Mise à jour le 30/12/2024 à 8:07

TNTV poursuit sa série de rétrospectives de l’année 2024. Dans le domaine judiciaire, les 12 derniers mois ont été marqués par une série de dossiers mêlant enjeux politiques, sociaux et environnementaux. Le résumé des temps forts.

Sur le plan politique, plusieurs figures ont été mises en examen pour des propos controversés. L’élu indépendantiste Tapati Mitema, et le ministre de l’Éducation, Ronny Teriipaia, ont vu leurs déclarations créer de vives polémiques, car susceptibles d’être qualifiées de provocation à la discrimination.

« Nous utiliserons toutes les voies de recours à notre disposition pour défendre monsieur Teriipaia qui a une certitude, c’est de ne pas avoir commis quelque chose de répréhensible », déclarait l’avocat du ministre, Me Me Philippe Neuffer. Dans ce même dossier, le leader du Tavini Huiraatira, Oscar Temaru, a, lui, été placé sous le statut de témoin assisté.

Dans un tout autre registre, l’organisation patronale du Medef et l’opposition à l’Assemblée ont obtenu gain de cause auprès du Conseil d’État contre la rétroactivité de la loi fiscale votée fin 2023. La première version du texte avait déjà été annulée par la haute juridiction. Conséquences pour le Pays : plus de 154 millions à rembourser et plus de 343 millions à réclamer. 

Cette année, la justice a aussi pris des décisions lourdes de symbolique. La Cour de cassation a ainsi prononcé une relaxe définitive pour Oscar Temaru et les autres prévenus dans l’affaire Radio Tefana. Un dossier qui a mobilisé l’opinion publique pendant des années.

Un jugement inédit a également marqué l’année : Ariimatatini Vairaaroa, père d’un enfant lourdement handicapé, a été relaxé pour avoir utilisé de l’huile de cannabis comme traitement. Une décision saluée, bien que le parquet général ait fait appel.

Sur le front environnemental, l’enquête sur les coraux cassés à Teahupo’o a été classée sans suite, faute de preuves suffisantes. La polémique autour de la fameuse nouvelle tour des juges pour les JO a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre en Polynésie comme à l’international.

Du côté des procès insolites, un ancien chef d’entrepôt a été condamné pour le vol de 52 800 boîtes de punu pua’atoro. Le préjudice a été évalué à 40 millions de francs.

Enfin, l’année 2024 a aussi été marquée par les vives tensions internes au palais de justice. Les dissensions entre magistrats du parquet ont abouti à un fonctionnement dégradé de l’institution judicaire au fenua et à l’envoi de plusieurs missions d’inspection.

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