La cour a déclaré la demande recevable sur la forme mais mal fondée sur le fond et par conséquent a rejeté la demande de remise en liberté et ordonné le maintient en détention de Marc Ramel et Thierry Barbion.
Les avocats des deux hommes d’affaires avaient formé une demande de remise en liberté après leur pourvoit en cassation suite à leur condamnation par la cour d’appel dans l’affaire de corruption de mineur et proxénétisme impliquant Sabine Boiron. En septembre 2019 les deux hommes avaient été libérés en attendant leur procès en appel.
L’avocat de Thierry Barbion, Me François Quinquis a annoncé dès sa sortie de la salle d’audience qu’il se pourvoira en cassation pour contester l’arrêt rendu ce jeudi matin. Il estime que les conditions de la demande de remise en liberté sont les mêmes que celles qui ont conduit à la remise en liberté de Thierry Barbion et Marc Ramel en septembre dernier.
« Je vous informe que je forme un pourvoi en cassation à l’encontre de l’arrêt rendu aujourd’hui, a déclaré Me Quinquis aux médias. Cet arrêt me semble critiquable à plus d’un titre mais au moins sur le plan de la logique, du bon sens, puisque nous sommes rigoureusement revenus à l’état procédural d’avant la condamnation au fond. C’est-à-dire que la Cour d’appel, au mois de septembre dernier, avait estimé que la présomption d’innocence devait permettre à messieurs Ramel et Barbion de rester en liberté. Aujourd’hui, la présomption d’innocence a toujours vocation à s’appliquer tant que l’arrêt de mars dernier n’est pas devenu définitif, c’est-à-dire tant que la cour de cassation n’aura pas fait son office. »