La justice veut se doter de nouveaux moyens pour parvenir à résoudre l’affaire JPK

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La procureure de la République Solène Belaouar souhaite voir aboutir le dossier de la disparition du journaliste Jean-Pascal Couraud, dit JPK. Elle a indiqué, ce mercredi, que les autorités judiciaires travaillaient à « trouver une solution pour dégager du temps » à un magistrat afin de faire la lumière sur cette affaire vieille de 27 ans. « Une très bonne nouvelle » pour l’avocat de la famille de JPK qui, en décembre dernier, demandait justement des moyens supplémentaires.

Publié le 06/02/2025 à 14:39 - Mise à jour le 06/02/2025 à 14:39

La procureure de la République Solène Belaouar souhaite voir aboutir le dossier de la disparition du journaliste Jean-Pascal Couraud, dit JPK. Elle a indiqué, ce mercredi, que les autorités judiciaires travaillaient à « trouver une solution pour dégager du temps » à un magistrat afin de faire la lumière sur cette affaire vieille de 27 ans. « Une très bonne nouvelle » pour l’avocat de la famille de JPK qui, en décembre dernier, demandait justement des moyens supplémentaires.

L’instruction du dossier JPK va-t-elle connaitre un nouvel élan ? C’est en tous les cas ce que souhaite la cheffe du parquet de Papeete. « C’est une affaire qui a toute notre attention avec la présidente du tribunal, le procureur général et la première présidente », a indiqué Solène Belaouar, mercredi.

Ces dernières années, par manque de « moyens », l’enquête sur la disparition de l’ancien rédacteur en chef des Nouvelles de Tahiti, en décembre 1997, a peiné à avancer. Sept juges d’instruction se sont succédé depuis l’ouverture des investigations qui sont toujours en cours.

« Il y a une question de moyens qui se pose, mais c’est évidemment inaudible pour des victimes qui attendent. Et je comprends parfaitement cette attente », a déclaré la procureure de la République.

« Nous travaillons à trouver une solution pour dégager du temps de magistrats, du temps de professionnels, pour pouvoir examiner, faire un point très précis sur cette affaire, sur les actes qui restent à effectuer et que l’on puisse satisfaire cette légitime attente de voir aboutir prochainement cette affaire », a-t-elle ajouté.

Il avait été envisagé, un temps, que le dossier soit transmis au « Pôle Cold Case » de Nanterre, dans l’Hexagone. Une démarche juridiquement impossible, 5 personnes étant déjà mises en examen : trois membres du GIP, l’ex épouse de JPK et l’ex-amant de celle-ci.

Les propos de la procureure ont en tous les cas été accueillis avec satisfaction par l’un des avocats de la famille Couraud, Me James Lau. « C’est une très bonne nouvelle », s’est-il félicité.

Gaston Flosse auditionné ?

En décembre dernier, les proches de JPK avaient organisé une conférence de presse pour dénoncer un « déni de justice » et réclamer la mise à disposition d’un assistant de justice afin d’épauler le juge d’instruction chargé de l’affaire. Si, à l’avenir, un magistrat était uniquement dédié à ce dossier, cela irait « au-delà » des attentes de la famille, selon Me Lau.

« Cette annonce, même au conditionnel, démontre une chose : que l’autorité judiciaire, et je remercie la procureure de la République de l’avoir dit, ne peut pas ne pas faire un effort particulier pour que cette affaire, qui est l’une des plus vieilles de la République, soit réglée. Cela me semble normal que la justice ne laisse pas le dossier dans cet état. C’est un devoir de donner une réponse à la famille (…) et de se donner les moyens pour le faire », a souligné l’avocat.

Me Lau, comme la famille Couraud, réclame également que l’ancien président de Polynésie Gaston Flosse, 93 ans, puisse être rapidement auditionné par le magistrat instructeur : « Trois personnes du GIP, et pas les moindres, ont été mises en examen. Donc au-dessus de ces personnes-là, nous avions le président de l’époque, Monsieur Gaston Flosse ».

« Le scénario qui a abouti à la mise en examen des 3 membres du GIP, c’est un scenario en rapport avec l’élimination d’un opposant politique. Tout simplement », a ajouté Me Lau.

Interrogée à ce sujet, Solène Belaouar, n’a pas exclu cette possibilité. « Le point qui doit être fait déterminera si cette audition est utile et nécessaire. Ce sera évidemment dans le débat », a-t-elle conclu. 

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