Elle a fait 14 victimes. Parmi elles, 13 femmes d’âge mûr. Des vieilles dames qu’elle n’hésitait pas à voler en utilisant un mode opératoire souvent similaire. Si disant en panne, elle demandait à ses proies de la conduire à une station-service ou se présenter chez elles en prétextant vendre des produits. Elle profitait de la gentillesse (ou de la faiblesse) de ses victimes pour leur subtiliser discrètement porte-monnaie, cartes bancaires, sacs et bijoux.
« Ce sont des femmes plutôt vulnérables », lui a fait remarquer la présidente de cour d’appel. « Oui. Des personnes qui pourraient être ma mère. Je regrette sincèrement », a acquiescé la quinquagénaire, récidiviste et incarcéré à Nuutania depuis août dernier. Une femme qui aurait connu une descente aux enfers depuis le décès de son mari survenu dans un accident de jet-ski, courant 2007.
« J’étais sous l’emprise de l’ice. Je suis choquée de tout ce que j’ai fait. Je n’étais plus moi-même. La prison m’a fait du bien. Elle a mis un terme à ma consommation. Je ne veux plus toucher à l’ice. C’est un fléau qui a détruit toute ma vie », a-t-elle déclaré, tout en assurant qu’elle indemniserait l’ensemble de ses victimes.
Mais son mea culpa n’a pas du tout convaincu les parties civiles. « Il y a beaucoup d’agacement et de colère », a témoigné la fille d’une des victimes, « elle dit que c’est à cause de l’ice, mais elle faisait des vols bien avant. Sa consommation a juste aggravé le phénomène. Tout le monde est contre le fait que l’on diminue sa peine ».
Il est vrai que la prévenue est une habituée des tribunaux. Elle comptabilise 9 condamnations « sur une période de 4 ans » à peine. La cour d’appel a finalement confirmé le jugement de première instance et l’a condamnée à une année de prison ferme.
Elle a également prononcé la révocation d’une peine de 12 mois de prison en lien avec une précédente affaire. La quinquagénaire passera donc les 2 prochaines années derrière les barreaux d’une cellule.