La justice reproche à Gaston Flosse et Edouard Fritch d’avoir bénéficié depuis 1989 d’une alimentation gratuite en eau grâce à une station de pompage bâtie sur la rivière Nahoata.
Une infrastructure située sur la commune de Pirae dont Gaston Flosse fut maire, mais alimentant les hauteurs de Erima, lieu de résidence du président du Tahoera’a. Et les factures d’électricité, évaluées à quelques 600 000 Fcfp par mois, étaient de surcroît supportées par les administrés de Pirae.
Edouard Fritch écope de 5 millions de Fcfp d’amende. « On a dix jours pour faire appel. Il ne faut pas se précipiter. (…) J’ai plaidé la relaxe, mon client est déclaré coupable : je ne suis pas satisfait. Je ne peux pas me satisfaire d’une décision comme ça », a déclaré l’avocat d’Edouard Fritch Yves Piriou.
Gaston Flosse, de 2 ans de prison avec sursis, 3 ans d’inéligibilité, une interdiction définitive d’exercer une fonction publique et 10 millions de Fcfp d’amende.
Sur les intérêts civils, le leader du Tahoeraa devra payer à la commune de Pirae 35,8 millions de Fcfp, Fritch devra payer 46,2 millions. Ils disposent de 10 jours pour faire appel.
Ce jeudi, Gaston Flosse était absent du tribunal car son avocat Me Quinquis est hors du territoire.
Deux soeurs, résidentes du lotissement, ont été condamnées à 5 et 10 millions d’amende et devront chacune payer à la commune de Pirae 4,9 millions de Fcfp au titre des intérêts civils.