De relaxe, il n’y en a pas eu. Le tribunal correctionnel a suivi les réquisitions du parquet en condamnant Taote Théron à 6 mois de prison avec sursis. Une peine assortie de dommages et intérêts à verser à trois victimes : une provision de 200 000 francs à un clerc d’huissier, 50 000 francs de dommages et intérêts à une gendarme, et 40 000 francs au Conseil de l’ordre des médecins.
« Je m’attendais à une relaxe, compte tenu du contexte. Mais je ne suis pas déçu car j’ai, ces dernières années, perdu confiance dans le système judiciaire français (…) Tout ça a été fait pour me nuire. J’étais particulièrement opposé aux règles qui étaient fixées par l’État et les ex-autorités du Pays. Je comprends. J’étais un médecin engagé qu’il fallait faire taire », a réagi Jean-Paul Théron une fois le délibéré rendu.
Le médecin réfléchit, avec ses avocats, à faire appel du jugement. « Je vais les laisser me conseiller. Personnellement, je trouve que la sanction est extrêmement lourde », a-t-il ajouté, en dénonçant les « mensonges » de la gendarme partie civile au procès : « J’ai failli laisser ma peau dans cette histoire, à Paea, lors de mon arrestation. Donc, je dirais que c’est deux poids deux mesures ».
« Je ne m’intéresse pas à l’Ordre des médecins »
Jean-Paul Théron
Jean-Paul Théron a précisé qu’il porterait plainte contre la militaire pour « faux témoignage et dénonciation mensongère » : « Je me réserve aussi le droit de rentrer sur le ring avec celui qui a été promu récemment, le procureur Leroy qui, de mon appréciation, a orchestré tout ça au nom de l’État ».
Interrogé sur le fait que le Conseil de l’Ordre des médecins se soit aussi constitué partie civile, Jean-Paul Théron a répondu : « je ne m’intéresse pas à l’Ordre des médecins. Il ne mérite pas mon attention. Je veillerai à ce que mes cotisations soient en règle lorsque je serai de nouveau autorisé à exercer (…) Pour l’instant, je suis toujours en interdiction d’exercice ».
Le médecin était accusé de s’en être pris, en septembre 2021, à un clerc d’huissier venu lui remettre, à son domicile, une convocation devant le Conseil de l’Ordre des médecins. Et d’avoir, deux jours plus tard, outragé une gendarme venue lui remettre une seconde convocation.