Le père incestueux, en plein déni, écope de 2 ans de prison

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C’est une affaire à la fois sordide et banale qui a été jugée lundi en comparution immédiate. Un père de famille, très pieux, qui touchait régulièrement le sexe de sa fille de 15 ans. Face aux juges, il a nié les faits, malgré des détails très circonstanciés de la jeune victime. Au lieu de la soutenir, sa mère l’a sanctionnée en l’écartant du foyer familial.

Publié le 11/05/2021 à 9:27 - Mise à jour le 11/05/2021 à 11:05

C’est une affaire à la fois sordide et banale qui a été jugée lundi en comparution immédiate. Un père de famille, très pieux, qui touchait régulièrement le sexe de sa fille de 15 ans. Face aux juges, il a nié les faits, malgré des détails très circonstanciés de la jeune victime. Au lieu de la soutenir, sa mère l’a sanctionnée en l’écartant du foyer familial.

C’est un homme d’âge mûr au visage presque jovial qui s’est avancé à la barre de la grande salle d’audience du Palais de justice de Papeete. À l’évocation des faits l’homme a tout nié en bloc, accusant sa fille d’inventer les faits.

Devant les enquêteurs de la gendarmerie, il avait reconnu qu’il avait fait ça pour rigoler. Mais face aux juges, il a maintenu la thèse de la petite blague quotidienne à sa jeune fille de 14 ans au moment des faits.

La victime avait dans un premier temps prévenu sa mère que, régulièrement son papa lui « tapait la poupoune le matin pour la réveiller » et le soir il lui « embrassait la poupoune », après lui avoir demandé de se déshabiller. L’homme est le père biologique de la jeune fille mais l’ex-mari de la mère qui a un nouveau « tane ». Mais tous vivent sous le même toit.

La mère aurait alors confondu le père qui se serait exilé un temps chez son fils. Mais au bout de quelques semaines il serait réapparu au domicile de la victime et aurait repris ses pratiques qualifiées d’incestueuses par les enquêteurs et les magistrats.
Au lieu de chercher à protéger son enfant, la mère l’a faite placer en foyer d’accueil.

Durant tout le procès, l’homme s’est perdu dans ses explications sans jamais répondre aux questions posées par les magistrats et l’avocate de la victime. Tantôt en tahitien, tantôt en français, et avec une voix peu audible, l’homme a continué à nier les faits.

L’avocate de la victime a fait remarqué durant sa plaidoirie qu’au moment de l’évocation des troubles de la jeune fille consécutifs aux actes de son père, ce dernier n’a eu aucune réaction. Cette absence d’empathie a également été évoquée par le procureur de la République qui a demandé deux ans de prison dont une année avec sursis, afin qu’il puisse travailler pour indemniser la victime.

La juge a suivi les réquisitions du parquet et a condamné le père incestueux à deux ans de prison dont une année avec sursis. Il a interdiction de reparaître au domicile de la victime, interdiction d’entrer en contact avec, interdiction d’exercer une fonction en lien avec les enfants. Il devra se soigner pour ses troubles psychologiques et devra payer 600 000 Fcp à sa fille. L’homme n’a exprimé aucun regret.

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